Multiples crises, une solution : les gens d’abord
Published on Thu, 2009-11-19 10:36
Le moment est arrivé. Dans le Rapport 2009 de Social Watch, les gens d’abord, des membres du réseau du monde entier ont fait un appel à leurs gouvernements à réviser ses paquets de stimulant, pour qu'ils augmentent les revenus réels des gens, ils étendent la couverture des systèmes de protection sociale pour les plus pauvres et vulnérables, fortifient les entreprises locales, et aident les paysans. Ce mois, l'Assemblée Générale de Social Watch, qui sera effectué au Ghana, sera une importante occasion pour examiner et planifier des actions pour garantir une action coordonnée et effective tant au niveau national comme international. La conférence de Nations Unies de « haut niveau » (présidents et ministres) qui a eu lieu à New York en juin 2009 a conclu à l'unanimité que « le monde fait face à la pire crise économique et financière qui a été enregistré depuis la Grande Dépression ». Il a en outre ajouté que « les pays en développement, qui n'ont pas causé la crise économique et financière mondiale, de toutes manières sont touchés gravement par elle ». On a de même affirmé que « cette crise est liée à de multiples crises et à des problèmes globaux liées entre eux, comme l'augmentation de l'insécurité alimentaire, la volatilité des prix de l'énergie et les produits de base et le changement climatique, ainsi que le manque de résultats qu'il y a eu, jusqu'à présent, dans les négociations commerciales multilatérales et la perte de confiance dans le système économique international » Vous vous souvenez du film « l'orage parfait », où trois orages étaient unis et un ouragan de proportions catastrophiques se produisait ? Beaucoup de personnes parlent maintenant « de la crise parfaite » étant donné cette combinaison de crise et problèmes globaux. Selon cette même résolution de l'Assemblée Générale de l'ONU, laquelle exprime le consensus politique de plus haut niveau du monde, « l'aggravation de la situation économique globale est plus profonde que ce qu'indiquaient de nombreuses estimations initiales, et on prévoit que la récupération soit progressive et inégale. (…) L'estimation la plus récente des Nations Unies indique que le produit mondial brut diminuera 2.6% en 2009, la première diminution de ce type depuis la Seconde Guerre Mondiale. La crise menace d'entraîner des conséquences désastreuses pour les êtres humains et pour le développement. Partout dans le monde, des millions de personnes perdent leurs emplois, revenues, économies et logements. » La liste des impacts sociaux reconnus par les Nations Unies inclut : - Accroissement rapide du chômage, de la pauvreté et de la faim - Capacité réduite pour maintenir les réseaux de sécurité sociale et pour offrir d'autres services sociaux, comme éducation et santé;
Mais la reconnaissance du problème et la mobilisation sans précédent d'un billion de dollars pour dégager aux grandes banques et aux industries en faillite n'a pas résulté dans des réformes également ambitieuses en matière de gouvernance économique. Et les paquets « de stimulant » pour revitaliser l'économie sont dirigés plutôt à essayer de retourner au point où nous nous trouvions au lieu d'investir dans les personnes et dans la promotion d'une nouvelle économie de faible consommation de carbone qui créerait des postes de travail « verts » et distribuerait la richesse au niveau mondial de manière équitable. Ce retour « aux politiques de toujours » n’est même pas efficace selon non seulement, les activistes de société civile mais aussi les économistes. Les paquets de stimulant qui dépendent de la coupure fiscale pour les riches et de la subvention des grandes banques et les corporations n'ont pas produit les résultats attendus. En anticipant une récession prolongée, les classes riche et moyenne tendent à économiser tout argent additionnel au lieu de le dépenser, tandis que les banques ont utilisé l'argent des paquets de stimulant pour reconstruire leurs actifs au lieu d'accorder des prêts. Mais quand les fonds seront canalisés vers les personnes pauvres, ils sont immédiatement dépensés. Non parce que celles-ci aient une meilleure compréhension de leur rôle de contribuer à la récupération de l'économie globale, mais simplement parce qu'elles n'ont pas le choix. En faisant l'écho des messages présentés dans le rapport D’abord les gens, cette « crise parfaite » offre aux activistes de la société civile une occasion de reformuler les politiques néolibérales prononcées qui ont été la principale cause des problèmes croissants de pauvreté et d’inégalité. Cette opportunité est ouverte dans le monde entier. Le moment pour l’action coordonnée et effective au niveau national et international est arrivée, et l'Assemblée Générale de Social Watch, qui aura lieu ce mois à Ghana, sera une importante occasion pour examiner et planifier ces actions.
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