AVIS DE PRESSE - Rapport de Social Watch 2009

L'investissement social est la clé pour une solution juste et efficace à la crise économique actuelle, affirme un rapport alternatif de la société

Pittsburgh,  Etats-Unis (23 septembre) - Il est nécessaire d'établir des programmes d'investissement social solides  pour stimuler effectivement l'économie mondiale et mitiger les impacts de la crise financière entre les travailleurs, les femmes  et les pauvres, affirme le réseau international de la société  civile Social Watch, dans son Rapport 2009. Ceci non seulement assure les principes de justice sociale, mais aussi constitue une politique économique saine,  affirme le rapport, intitulé D’abord les gens. Le rapport sera présenté aujourd'hui, 23 septembre  à 12 heures dans l'Hôtel Renaissance de Pittsburgh (107 6th Street) dans la veille du sommet du G-20. D'abord les gens inclue des douzaines de rapports détaillés des organisations de base de la société civile, qui  démontrent que les pays les plus pauvres n'ont joué  aucun rôle dans le déclenchement de la crise, mais éprouvent ses pires effets. L'exclusion de ces pays des forums internationaux comme le G-20 crée un obstacle additionnel à l'application de politiques socialement justes.

Le rapport de Social Watch  contient une information d'organisations des citoyens de 61 pays sur les impacts sociaux de la crise et des propositions de politiques concrètes de la société civile sur comment faire face à la crise de manière juste et efficace. En outre, on exhorte aux gouvernements à incorporer des critères de transparence, rapport de comptes et inclusion dans la formulation des politiques visant à surmonter les effets de la crise, tant au niveau national comme international.

Selon les rapports nationaux contenus dans  D’abord les gens, les coupures d'emplois, la chute des recettes des fonds de pensions privées et la réduction des remises contribuent à aggraver le niveau de vie des personnes  de la même manière dans les pays riches et dans  les pauvres . Toutefois, les pays en développement éprouvent une fois de plus le poids des impacts de la crise, qui menace encore plus ses économies fragiles et diminue le flux vital d'aide extérieure. Dans des pays comme Tanzanie et Mozambique, la récession économique des pays donneurs met en risque des programmes d'aide fondamentaux, qui financent entre 42% et 50% des budgets nationaux respectifs. Au Moyen Orient, les coûts croissants des aliments de base et la chute des prix de leur matière première exportable plus importante - le pétrole - ont poussé à la pauvreté  à 43% de la population d'Yémen.

Les impacts de la crise économique dans les pays moins avancés sont plus graves, puisqu'ils s’ajoutent  aux  crises institutionnelles et politiques qui affectent ces nations. Par exemple, en Somalie, le manque d'un gouvernement central opérationnel, combiné avec la sécheresse, l'inflation foudroyante et l'augmentation radicale des niveaux de violence ont fait que plus de 850.000 personnes  ont quitté  le pays avant même que les effets de la crise financière mondiale  se fassent sentir. Pendant ce temps, en Birmanie, l'assemblée militaire continue à dépenser la moitié presque du budget national dans la « défense », malgré le fait que la majorité de la population est  dans la misère étant donné la diminution des exportations et la destruction massive provoquée par des catastrophes naturelles.

Le rapport condamne le fait que « malgré les conséquences à longue portée des mesures de politique financière, l'établissement de l'agenda et la conception des réformes financières (...) par les organismes intergouvernementaux,  limitent la participation de la majorité des pays. Le FMI et la Banque Mondiale, pour sa part, continuent à être gouvernés par des principes quant à la prise de décisions qui condamnent  aux pays en développement à un rôle marginal et  limitent la transparence. » De la même manière, le rapport considère que les mesures et les processus de réforme de la structure financière mondiale doivent respecter l'espace de politique nationale, et être cohérents avec les normes et les compromis décidés internationalement y compris ceux relatifs aux droits de la femme et l'égalité de genre.

Selon Social Watch, le document final de la Conférence de l'ONU sur la Crise Financière et Économique Mondiale et ses Impacts sur le Développement a fourni une feuille de route pour surmonter la crise qui met réellement « d'abord les  gens ». Cette conférence, tenue en juin à New York, a constitué la première occasion depuis le surgissement de la crise pour que le « G-192 » - le nombre total de pays membres des Nations Unies - exprime ses avis sur les sorties possibles à la crise économique actuelle. Maintenant, « c’est  l’heure de mettre en pratique ces accords, de transformer les mots en action pour  garantir qu'il n'y aura pas d'autres victimes innocentes ce qui est déjà une crise de dimensions historiques », a affirmé Roberto Bissio, coordinateur de Social Watch.

Social Watch est un réseau international d'organisations non gouvernementales dans plus de 60 pays qui contrôlent l'accomplissement de leurs gouvernements de leurs compromis internationaux pour mettre fin à la pauvreté et à la discrimination de genre. Le réseau a publié son rapport annuel depuis 1996.

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CONFÉRENCE DE PRESSE

MERCREDI, 23 SEPTEMBRE, 2009 - 12 MIDI
RENAISSANCE HOTEL 
107 6th Street, Pittsburgh, PA

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Pour plus d'information, veuillez  contacter  Roberto Bissio, coordinateur de Social Watch,
Tél: +598 2 902 0490
Email: socwatch@socialwatch.org

Ou  à Pittsburgh, Jana Silverman, Coordinatrice des Campagnes de Social Watch:
Tél: 1 412 721 6493
Email: jsilverman@item.org.uy

Ou à New York, Natalia Cardona, Coordinatrice de Plaidoyer de Social Watch
Tél: +1 215 917 0769
Email: ncardona@item.org.uy