Honduras

Les féministes au Congrès.
(Photo : CEM-H).

Le Centre pour les études des femmes- Honduras (CEMH), le Centre pour les droits des femmes, le Réseau des femmes de Colonia Ramón Amador Amaya, le Réseau des femmes du Manzanal, le Réseau des Femmes de la Col Croix-Rouge ont été présents le 22 février devant le Congrès pour faire du lobbying et veiller à ce que la classification proposée du féminicide en coordination avec le Ministère de la justice et des droits de l'homme soit en ligne au travail fait pendant plus de dix ans par les organisations féministes pour la construction d'un type d'infraction qui punisse les hommes qui tuent les femmes pour le fait d'être des femmes.

La classification du féminicide implique l'amélioration des systèmes d'enregistrement du pouvoir judiciaire, ainsi que l'examen et l'élaboration de la législation nécessaire, pertinente et opportune en vue de la reconnaissance et la pénalisation des autres formes de violence contre les femmes.

Le principal obstacle au développement durable au Honduras est la violence qui atteint presque toutes les couches de la structure sociale, dans les secteurs urbains et ruraux. La population en général, et les femmes en particulier sont les victimes d’un déferlement de crimes violents qui provoque le taux d’assassinats le plus élevé du monde. Malgré d’autres questions urgentes y compris la dégradation de l’environnement, l’iniquité économique, les faibles performances éducatives et l’accès limité aux services de santé, la priorité doit viser à réduire les effrayants niveaux de violence existants. La plupart des victimes étant des femmes, il est impératif d’aborder cette question à partir d’une approche genre.
Conférence de presse de la
Commission contre les Fémicides
-Honduras. (Photo : CEM-H)

Sources: CEM-H, Minga Informativa de Movimientos Sociales, El Heraldo

Les organisations de la société civile intégrant la Commission contre les Fémicides au Honduras ont manifesté leur indignation et leur inquiétude face à l’augmentation du phénomène dans le pays et le « peu ou le manque d’intérêt » qu’elles reçoivent à ce sujet de la part des autorités.

Le pays devra faire face non seulement au recul que suppose en toute chose un coup d’État, notamment en matière de violations des droits humains, mais il devra aussi affronter la répression exercée sur les femmes par les forces du Gouvernement de facto. Même si les réactions du mouvement populaire n’ont pas tardé à se manifester et qu’un Front national contre le coup d’État se soit constitué, il n’existe pas de volonté politique d’atteindre le but proposé par les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Étant donné ces circonstances, le pays a besoin d’un remaniement complet et non d’une simple action de réformisme.
Le Honduras est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine. La crise financière internationale augurait déjà que la vie des Honduriens allait être encore plus difficile, mais le coup d’État, soutenu par les milieux les plus réactionnaires de la société – en particulier les défenseurs de la culture patriarcale – a intensifié les problèmes. Les organisations sociales, en particulier les mouvements féministes, organisent la résistance contre le régime de facto.
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