Stopper l'agenda du G20 : 20 pays seuls ne peuvent faire le destin du monde entier

Social Watch, avec plus de 100 organisations sociales du monde entier, appelle à protester face aux fausses solutions à la crise globale que pose le Groupe des 20 (G20). Des organisations des cinq continents indiquent que les réformes financières proposées ne font que maintenir l'architecture financière qui a été à l'origine de la crise, et que le G20 ne propose pas de solution de fond à la grave situation de la planète.

La crise financière qu'a frappée tout le monde en 2008, dont les conséquences frappent encore fortement aux pays en voie de développement,  est encore une preuve de que l'architecture financière ne fait que punir les plus pauvres, en reproduisant l'actuel modèle qui protège les  plus puissants.

En réponse à la crise et cherchant à sauvegarder le système, responsable de l'augmentation des niveaux d'inégalité et de pauvreté, le G8 a décidé d'effectuer des changements cosmétiques, en invitant à des leaders des grandes économies émergentes. Le nouveau G20 lui-même a s’est accordé le rôle « de forum du gouvernement économique mondial », sans faire attention  au fait qu’on laissait par dehors aux autres 172 pays membre de l'ONU.

L'extension du G20 n'a pas abouti à plus de participation, puisque la prise de décisions continue suivant le noyau dur du G8. Il n'a pas été traduit non plus dans des nouvelles approches que pourraient apporter les nouveaux partenaires. Au lieu de donner espace à de nouvelles façons de penser l'architecture financière mondiale que donneraient des solutions à la crise, il s'est choisi de revitaliser le même système. Les mesures qui ont été prises, lesquelles « prétendaient » sauver les économies en crise, ont propulsé des politiques d’austérité fiscale, une plus grande libéralisation commerciale et des investissements, la promotion de nouvelles affaires et davantage de spéculation financière, à travers les fausses solutions de marché pour la crise climatique, surtout le marché du carbone.

Dans ce cadre, le 11 et 12 novembre, 2010, il aura lieu à Séoul, République de Corée, le 5éme Sommet du G20. Le sujet de ce Sommet est le rôle du G20 dans le monde post-crise. Pendant ce Sommet, des sujets comme : la récupération de l'économie globale, le renforcement des règlements du système financier international, la modernisation des institutions financières et l'établissement d'un cadre pour la « croissance » globale soutenable seront abordés.

Ce réduit groupe « d’élite » se désigne lui-même comme le plus indiqué pour résoudre ces sujets, dont la définition affecte significativement le développement, spécialement celui des pays les plus pauvres.

En réponse à cette désignation, exempte de légitimité, Social Watch et une centaine d'organisations du monde entier se sont uni sous la devise « 20 pays seuls ne peuvent faire le destin du monde entier ». Cette initiative a fait circuler un appel en exigeant de stopper l'agenda du G20 et en invitant à participer à la Semaine d'Actions Populaires et Collectives à Séoul,  du  6  au 12 novembre, pour se mobiliser et  protester.

Il est nécessaire d'avancer vers un nouveau modèle économique non fonctionnel à des calculs de rendements économiques, mais basé sur le bien-être des peuples. Un modèle dont les réponses aux problématiques soient trouvées depuis un processus démocratique, dans lequel  différentes voix soient écoutés (et on agisse en accord avec), de manière d'empêcher des faux propos comme la « commercialisation » du changement climatique ou un système global d'alimentation basé sur la spéculation de prix.

Bref, cette initiative exige la création d'une nouvelle architecture financière internationale, qui soit construite sur la base de la conscience que l'économie et les finances influencent la majorité de l'activité humaine et des communautés. Ces dernières arrivent à déterminer les opportunités et les difficultés auxquelles peut s'affronter toute personne, depuis l'éducation et le développement personnel, jusqu'à l'accès à l’alimentation, à l’eau et au logement.

Pendant la Semaine d'Actions Populaires et Collectives les principales activités seront :

- Cérémonies d'ouverture et de clôture (les 6 et le 12 novembre, respectivement)
- Rassemblement national des travailleurs (7 novembre)
- Conférence Internationale des Peuples à Seoul (du 7  au 10 novembre)
- Conférence de presse de présentation de la Déclaration de Seoul protestant contre le    G20
- Rassemblement populaire, suivi d'une manifestation (11 novembre)

Plus d’information:
Le gouvernement de la République de Corée a convoqué à un dialogue entre des représentants de la société civile et de chacun des gouvernements qui composent le Groupe des  20 le 14 et 15 octobre 2010 à Incheon, République de Corée.

Écoutez les enregistrements et trouvez plus d'information sur la participation de la société civile sur :

http://www.choike.org/nuevo_eng/informes/7964.html