Paradoxe canadien : les femmes obtiennent le pire, mais il y en a plus au Parlement
Published on Thu, 2011-05-05 08:52
Un rapport récent, coordonné par le Congrès canadien du travail (CCT) et l'Alliance canadienne féministe pour l'Action internationale (ACFAI) met en évidence la forte diminution du soutien pour les questions touchant les femmes sous le gouvernement de Stephen Harper, dont le Parti conservateur a remporté sa première majorité législative depuis 1988 lundi, assurant sa réélection. Sous le gouvernement de Harper, qui a commencé en 2006, il a eu une forte diminution du soutien institutionnel et politique dans le domaine des droits de l'homme, selon les experts d’ACFAI et du CCT. En particulier, les mesures de protection en place pour les femmes et les filles ont été érodées, comme l’a rappelé avant les sondages, le Syndicat national des employées généraux et du secteur public (SNEGSP) Cependant, plus de femmes que jamais se joindront au Parlement Canadien: 76, ou une personne sur quatre Membres du Parlement et 40 d'entre elles sont du nouveau Parti démocratique, qui appartiendra a l'opposition. La Leader verte Elizabeth May est devenu la première membre de son parti à être élue au Parlement. Mais Harper, dont son Parti conservateur va compter avec 167 des 308 sièges de la Chambre des communes, a dirigé jusqu'à présent un gouvernement dont les politiques ont eu un impact très négatif sur les femmes, le rapport coordonné par le CCT et l'ACFAI un des points focaux de Social Watch dans ce pays. Voici des exemples des politiques : • L'élimination de l'expression «égalité entre les sexes » par le mandat de l'institution primaire du Canada responsable de l'égalité des sexes au Canada : statut de la femme ; • La fermeture de douze des seize bureaux de la condition féminine, sur le principe que les questions des femmes et des hommes n’ont pas besoin d'être séparés ; • La réaffectation du financement des organisations de soutien du plaidoyer pour les droits des femmes à des organisations qui fournissent des services de première ligne uniquement ; • L'élimination du financement pour le programme de contestation judiciaire, un programme créé pour fournir une assistance aux cas de la Cour liées à l'égalité des droits garantis par la constitution du Canada ; • L'élimination en 2006 de l'entente de financement qui avait été négocié avec les provinces et les territoires afin de donner cinq milliards de dollars pour la garde d'enfants et des programmes d'apprentissage précoce des programmes ; et • La diminution des niveaux des ressources financières et humaines particulièrement alloués à des projets de l'égalité des sexes dans l'Agence canadienne de développement International et le ministère des affaires étrangères. Les conclusions du présent rapport montrent que le Canada reste en arrière. Il établi que : "Le Canada n'est plus favorablement comparé contre d'autres nations dans les évaluations de l'égalité des sexes et l'écart entre les sexes. Par exemple, en 2004 le World Economic Forum Gender Gap Index, le Canada a été classé 7e. Dans l'Index d'écart entre les sexes de 2009, le Canada s'est classé 25e. En 2009, le Canada a été classée 73e dans l'Indice des Nations Unies de disparité entre les sexes. Canada a été fortement critiqué par plusieurs organes des droits de l'homme des Nations Unies sur les questions de la pauvreté des femmes et la violence endémique contre les femmes et les filles autochtones". Selon l’Indice d’Equité de Genre de Social Watch 2009, Canada a un score de 75 et est devenu pire comparé aux années précédentes, alors que le reste des territoires avec le même score — Australie, Colombie, Hong Kong, Lettonie et Afrique du Sud — s’améliorent. Sources: |