Amérique Latine : Nouveau modèle de développement pour obtenir de la justice climatique

Sources: Foco,  ENCASUR

Grâce à l'intervention de la société civile, le changement climatique est passé d'être un problème technique à un de caractère profondément politique qui interroge le modèle de développement mondial dans une planète fragile, ont conclu des activistes dans le colloque « l'Amérique latine : Avances, reculs et perspectives dans la lutte par la Justice Climatique » effectué à Buenos Aires. 

Le Forum Des citoyens de Participation pour la Justice et les Droits Humains (FOCO) de l'Argentine a convoqué cette instance de débat comme apport à la réflexion en occasion du premier anniversaire de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Mère Terre tenue à Cochabamba, Bolivie. 

La conférence à Cochabamba, à laquelle ont assisté 35 mil personnes du monde entier, a été une initiative personnelle du président Evo Morales à la lumière de l'échec des négociations sur le climat développées en décembre 2010 à Copenhague.

La conférence à Buenos Aires a eu la participation du consul général de la Bolivie, de Ramiro Muret, et de Álvaro Zopatti en représentation de la Direction de Changement Climatique du Secrétariat de l’Environnement et Développement Soutenable argentin. 

Tout comme dans tout ce qui insère le futur des peuples, le débat sur le changement climatique ne doit pas exclusivement rester entre les mains des gouvernements et groupes de `négociateurs' experts, de sorte que la voix de la société civile s'élève, ont conclu les présents à cette instance de discussion. 

Pour ce motif, il est nécessaire que les organisations de la société civile augmentent leur capacité pour construire des outils de « surveillance sociale » qui contrôlent l'accomplissement des accords mondiaux sur le changement climatique, parce que l'application de cette législation internationale a été très contradictoire.

Ceci implique la construction d'un espace, dans la négociation de ces accords, dans lesquel on défend l'intérêt des peuples, ils ont ajouté. Toutefois, la règle a été que seulement les secteurs de pouvoir dominant ont forcé aux gouvernements en fonction de leurs intérêts particuliers.

Par conséquent, la participation de la société civile doit laisser d'être considérée comme une donnée postérieure à la négociation des conventions, comme jusqu'à présent, dans lesquelles elle s'est limité à donner un avis sur ce qui est déjà décidé, mais ses analyses et avis doivent faire partie constitutive des actions nationales vers les accords.

En ce sens Zopatti, le représentant du Secrétaire de l’Environnent argentin, s'est engagé à évaluer l'ouverture d'un processus de dialogue avec les organisations participantes du colloque et de celles qu'on souhaite intégrer dans les instances préliminaires de la Conférence des Parties de la Convention sur le Changement Climatique à Durban, Afrique du Sud, et le Sommet Rio+20.

Les participants du colloque effectué le 13 mai ont coïncidé sur l'importance d'étendre le regard vers la construction d'un accord Sud-sud en matière de changement climatique, parce qu'ils ont évalué que la multiplication des domaines de négociation à ce sujet dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies termine par neutraliser toute possibilité de décisions effectives au bénéfice des pays de la région. 

Les participants se sont référés en particulier à UNASUR comme forum auquel exiger une évaluation urgente des impacts du changement climatique dans la région, ils exigeront donc la création d'un espace technique-politique qui s'occupe d'harmoniser des positions communes vers les négociations multilatérales.