SW contre un modèle «économiquement inefficace, socialement injuste, écologiquement nuisible et politiquement intenable »
Published on Wed, 2011-07-20 07:20
Source: Social Watch Social Watch a conclu dans sa cinquième Assemblée Mondiale, tenue la semaine dernière à Manille, que «Le modèle actuel basé sur la croissance est économiquement inefficace, socialement injuste, écologiquement nuisible et politiquement intenable ». C'est pourquoi, il s'est engagé à « défier le paradigme économique dominant basé sur la croissance mondiale du PIB » et à continuer à contribuer à l’« élaboration d'indicateurs alternatifs ». Dans le Document Stratégique et Cadre des Activités apparu à la fin de l'Assemblée mercredi, Social Watch a analysé les pas à suivre après « La crise économique et financière mondiale qui a éclaté en septembre 2008, la mobilisation de milliers de milliards de dollars pour renflouer le secteur bancaire, automobile et les autres industries sur le dos de la population vivant dans la pauvreté avec ses conséquences de paupérisation et de chômage et de manque de travail décent ». L'ONU est, pour Social Watch, l'« institution universelle légitime », ce pourquoi elle concentrera son analyse sur « sur les processus intergouvernementaux et sur les événements qui sont pertinents pour la réalisation des principaux objectifs du réseau, parmi lesquels les instances liées au genre, à l’économie et aux droits humains, et aux autres organes connexes, sur le processus de suivi du financement du développement, sur la conférence de l’ONU sur la crise financière et économique et sur le processus de Río portant sur le développement durable.». On a aussi proposé d'agir pour favoriser des « formes plus inclusives » de gouvernance « là où elle est nécessaire », et, en ce sens, « Contribuer et soutenir la lutte pour la dignité et la démocratie dans la région arabe et ailleurs.». “Dans son plaidoyer, Social Watch va construire des alliances avec les syndicats, les organisations d’agriculteurs, les medias indépendants, les mouvements sociaux et avec d’autres organisations et réseaux de la société civile, en particulier ceux qui plaident pour la justice climatique, et va participer au Forum social mondial et à d’autres alliances telles que l’AWID, le DAWN, le Groupe de travail international sur le commerce-liens financiers et le Réseau de justice fiscale.”, signale le document. « En se basant sur la notion de justice environnementale, Social Watch contribuera aux négociations actuelles sur le climat, selon une approche fondée sur les principes de justice sociale et de genre » et aussi « sur des sources innovantes de financement pour l’éradication de la pauvreté, parmi lesquelles les taxes sur les transactions financières et l’abolition de l’évasion fiscale internationale et du blanchiment d’argent. Au meme temps, Social Watch se dispose à “contribuer à la protection sociale universelle et à la réglementation financière et macroéconomique nécessaires pour la rendre possible » , à « plaidoyer contre l’exclusion sociale des communautés migrantes et pour la ratification de la Convention internationale sur le droit des migrants », et à « défendre l'autodétermination des personnes et le plein contrôle sur leurs ressources comme une façon cruciale de protéger ses droits sociaux et économiques ». Voici le texte complet du document : Document de stratégie de Social Watch et cadre des activités 2011-2014 Le document de stratégie qui suit est basé sur la contribution des différents débats à la 5ème Assemblée générale de Social Watch, qui s’est tenue à Manille du 12 au 15 juillet 2011. L’Assemblée a remercié le vice-président (Jejomar C. Bimay), le professeur Leonor Briones et Juan Somavia, Directeur général de l’OIT pour leurs contributions au travail de l’assemblée et a considéré leurs remarques dans le nouveau cadre dans lequel cette stratégie a été définie. La vidéo du discours http://www.socialwatch.org/fr/node/13378 Ce document de stratégie élabore et met à jour la stratégie adoptée à Sofia (2006) et à Accra (2009) qui décrit nos principes, buts et objectifs. 1. Contexte Social Watch a été créé en 1995 comme un « lieu de rencontre pour les organisations non gouvernementales concernées par le développement social et la discrimination de genre, et engagées dans le suivi des politiques ayant un impact sur les inégalités et sur les personnes qui vivent dans la pauvreté. » La méthodologie de base de Social Watch reste la même : rendre les gouvernements responsables de leurs engagements et promouvoir ainsi la volonté politique pour leurs réalisation. Ces engagements comprennent notamment : • Le Sommet social de 1995, • la Conférence sur les femmes de Beijing de 1995, • la Déclaration du Millénaire (2000) sur laquelle les Objectifs du Millénaire pour le développement sont fondés, • les engagements pris au Sommet de Rio de 1992, • La Conférence des OMD +10 de 2010 et le socle de protection sociale universelle, • La Conférence de Durban, • Les 8 OMD tout en reconnaissant qu’ils ne peuvent pas se substituer à d’autres engagements mentionnés dans cette section, • La Conférence de Beijing + 15 de 2010, • le cadre des droits humains, qui inclut les droits économiques, sociaux et culturels, les droits syndicaux, les droits des femmes, les droits environnementaux, les droits des peuples autochtones et des migrants, le droit à l’autodétermination, la Convention sur les travailleurs domestiques et le droit au développement, et le droit à l’information, • l’engagement régional et les cadres régionaux qui abordent les principes énumérés ci-dessus, • les engagements nationaux, tels que formulés dans les constitutions nationales, dans les plans gouvernementaux, dans les budgets et les lois, y compris dans les droits sociaux, économiques et culturels, • le principe de justice intergénérationnelle et d’inclusion sociale. Social Watch estime que l’action clé pour atteindre l’éradication de la pauvreté, l’égalité des genres et la justice sociale a lieu principalement au niveau local et national. et par conséquent ses activités internationales et ses structures doivent être responsables et au service des groupes nationaux et locaux, et non pas l’inverse. Toutefois, la pauvreté et le manque de justice sociale, le respect des droits humains et de la dignité, ainsi que le manque de liberté et l’impossibilité d’accéder à l’information sont à l’origine de soulèvements. La structure de gouvernance de Social Watch est expliquée dans un document distinct qui a été adopté par l’Assemblée de 2009. 2. Enoncé de mission Lors de sa première assemblée générale tenue à Rome en novembre 2000, Social Watch a approuvé un énoncé de mission comme cadre de travail. L’Assemblée de Beyrouth (octobre 2003) a réaffirmé cet énoncé de mission. A Sofia, un accent particulier sur l’approche fondée sur les droits a été ajouté : « Social Watch est un réseau international d'organisations de citoyens qui luttent pour éradiquer la pauvreté et les causes de la pauvreté, pour mettre fin à toutes les formes de discrimination et de racisme, et pour assurer une répartition équitable des richesses et la réalisation des droits humains. Nous sommes attachés à la paix, sociale, économique, environnementale et à la justice de genre, et nous insistons sur le droit de toutes les personnes à ne pas être pauvre. Social Watch considère les gouvernements, le système des Nations Unies et les organisations internationales comme responsables de la réalisation des engagements nationaux, régionaux et internationaux visant à éradiquer la pauvreté. Social Watch atteindra ses objectifs grâce à une stratégie globale de plaidoyer, de sensibilisation, de surveillance, de développement organisationnel et de création de réseaux. Social Watch favorise le développement durable centré sur les personnes. » En exigeant la responsabilisation pour la justice économique et sociale, nous revendiquons la démocratie. L’Assemblée de Manille a réaffirmé l’énoncé de mission en incorporant les changements énumérés ci-dessus. 3. Social Watch dans un environnement changeant Le modèle actuel basé sur la croissance est économiquement inefficace, socialement injuste, écologiquement nuisible et politiquement intenable. Social Watch reconnaît les liens entre la crise financière, la crise climatique, la crise alimentaire, la crise énergétique, la crise économique, la crise sociale et la crise politique. Ces crises ne sont pas isolées entre elles, mais sont les manifestations d’un modèle de croissance qui a conduit à la surconsommation, aux inégalités extrêmes et qui a perpétué la pauvreté, un phénomène qui est inacceptable dans toutes ses manifestations et qui constitue un violation des droits humains. Nous identifions les éléments clés suivants de cet environnement en rapide évolution : 1. La crise économique et financière mondiale qui a éclaté en septembre 2008, la mobilisation de milliers de milliards de dollars pour renflouer le secteur bancaire, automobile et les autres industries sur le dos de la population vivant dans la pauvreté avec ses conséquences de paupérisation et de chômage et de manque de travail décent, le démantèlement de la protection sociale et des services publics, les inégalités croissantes entre les sexes partout dans le monde et le discrédit de l’économie jusqu’alors dominante; 2. Les récents évènements de revendication de justice sociale et économique, d’autodétermination et de dignité pour tous dans les pays arabes et ailleurs ont abouti grâce aux mouvements populaires notamment aux mouvements de jeunes aidés par les nouvelles technologies; 3. Les luttes actuelles menées par les mouvements populaires, y compris les agriculteurs, les ouvriers, les jeunes, etc., pour s’opposer aux pratiques anti-démocratiques régressives et au manque d’état de droit dans de nombreux autres pays; 4. La stagnation des négociations commerciales de l’Organisation mondiale du commerce et la prolifération ultérieure des accords régionaux et bilatéraux de libre-échange entre pays qui ont des positions asymétriques affectent les peuples en situation de pauvreté; 5. La reconnaissance du changement climatique comme une menace pour la survie même de notre planète Terre et pour la souveraineté alimentaire, avec la réticence des pays développés à reconnaître leur responsabilité dans sa création, à accepter la notion de réchauffement planétaire et de justice climatique. A respecter le protocole de Kyoto et à agir en conséquence; 6. L’émergence des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) comme un bloc de nouvelles puissances, qui a le potentiel de contester ou de reproduire la structure du pouvoir économique dominant et du G-20. La gouvernance mondiale est de plus en plus fondée sur le pouvoir informel ce qui met en danger le multilatéralisme, en excluant la voix de nombreux pays et de peuples du monde entier; 7. La crise de la dette en Europe, les tentatives pour la résoudre avec les mêmes recettes d’ajustement structurel qui, nous le savons, ont échoué ailleurs, résultant en une crise sociale et dans l’émergence de mouvements sociaux; 8. De nombreux pays souffrent de situations de conflit. La question des industries extractives et des expropriations devient une préoccupation commune et la criminalisation de la protestation sociale est une réponse fréquente partout; 9. Des canaux insensibles aux revendications des organisations de la société civile qui réclament des services sociaux, et dans un certain nombre de pays, la société civile qui est fortement limitée dans ses capacités à fonctionner comme gardienne pour garantir l’élaboration des politiques du gouvernement national et le suivi budgétaire; 10. La crise de la gouvernance, le manque de culture constitutionnelle favorisant l’impunité et le leadership irresponsable ainsi que le népotisme et la corruption dans de nombreux pays et les mesures qui sont basées sur une politique d’exclusion sans aucune gouvernance pour favoriser la promotion de l’égalité des sexes et des revenus; 11. Le problème du chômage , du manque d’éducation et d’opportunités chez les jeunes qui donnent lieu au problème de la « génération perdue » ; 12. La croissance des trafics de femmes, de jeunes filles et de jeunes garçons et ses manifestations diverses ; 13. L’ampleur des formes émergentes de migrations impulsées par les facteurs sociaux, par les catastrophes naturelles et par les facteurs climatiques ; 14. La croissance des intérêts industriels et corporatifs qui favorisent la militarisation et ses effets destructifs sur les rapports communautaires et l’environnement, limitant encore davantage les budgets destinés à l’aide sociale ; 15. La croissance du mécontentement populaire contre le modèle économique et financier dominant et ses instances, et le rôle renouvelé des institutions de Bretton Woods. 4 Influencer la prise de décision mondiale et régionale 1. En dépit du fait que l’ONU soit un organe multilatéral légitime, les pays puissants insistent à maintenir les pouvoirs de prise de décision en dehors de l’ONU, en particulier en ce qui concerne l’économie, les finances, l’environnement et le recours à la force militaire. 2. La principale institution cible pour Social Watch est l’ONU en tant qu’institution universelle légitime. L’objectif de SW se concentre sur les processus intergouvernementaux et sur les événements qui sont pertinents pour la réalisation des principaux objectifs du réseau, parmi lesquels les instances liées au genre, à l’économie et aux droits humains, et aux autres organes connexes, sur le processus de suivi du financement du développement, sur la conférence de l’ONU sur la crise financière et économique et sur le processus de Río portant sur le développement durable. 3. Social Watch soutient la création et le renforcement des alternatives régionales qui reflètent les aspirations des populations pauvres et marginalisées. 4. Globalement, Social Watch favorise, là où la gouvernance mondiale est nécessaire, des formes plus inclusives de gouvernance mondiale. 5. Contribuer et soutenir la lutte pour la dignité et la démocratie dans la région arabe et ailleurs. 6. Lors du suivi de la conférence d’Istanbul sur les PMD, Social Watch va contribuer au renforcement de la société civile dans les PMD et au plaidoyer en faveur de l’élargissement de leur espace dans les instances mondiales. 7. Dans son plaidoyer, Social Watch va construire des alliances avec les syndicats, les organisations d’agriculteurs, les medias indépendants, les mouvements sociaux et avec d’autres organisations et réseaux de la société civile, en particulier ceux qui plaident pour la justice climatique, et va participer au Forum social mondial et à d’autres alliances telles que l’AWID, le DAWN, le Groupe de travail international sur le commerce-liens financiers et le Réseau de justice fiscale. 8. Défier le paradigme économique dominant basé sur la croissance mondiale du PIB. 9. Contribuer à l’élaboration d’indicateurs alternatifs. 10. En se basant sur la notion de justice environnementale, Social Watch contribuera aux négociations actuelles sur le climat, selon une approche fondée sur les principes de justice sociale et de genre. 11. Le plaidoyer et les réseaux de Social Watch sont fondés sur des sources innovantes de financement pour l’éradication de la pauvreté, parmi lesquelles les taxes sur les transactions financières et l’abolition de l’évasion fiscale internationale et du blanchiment d’argent. 12. En se basant sur la notion d’investir dans la justice sociale, et en reconnaissant qu’il s’agit d’une bonne politique économique dans le cadre de la prévention des crises et de la lutte contre les crises, contribuer à la protection sociale universelle et à la réglementation financière et macroéconomique nécessaires pour la rendre possible. 13. Plaider pour la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels, à travers la ratification du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, à travers la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence dont sont victimes les femmes, y compris la violence domestique, à travers la ratification et la pleine mise en œuvre de la Convention de l’OIT sur les travailleurs domestiques, de la CEDAW et des instruments régionaux équivalents. 14. Plaidoyer contre l’exclusion sociale des communautés migrantes et pour la ratification de la Convention internationale sur le droit des migrants. 15. Plaidoyer pour l’autodétermination des peuples et pour un contrôle illimité de leurs ressources comme mécanisme fondamental pour protéger leurs droits sociaux et économiques. 6 Renforcement des capacités et soutien de l’action au niveau national Social Watch va travailler avec ses membres pour la création de la citoyenneté et de la démocratie, et pour soutenir activement les efforts des autres régions et sous régions pour concevoir et mettre en œuvre des programmes de renforcement des capacités pour les observateurs. En s’appuyant sur la force du réseau, Social Watch améliore la capacité de ses membres. Il devrait exister des mécanismes plus efficaces pour le renforcement des capacités Sud-Sud dans toutes les régions du monde. Social Watch va s’efforcer pour soutenir la légitimation du travail de ses membres au niveau national. SW va aussi promouvoir, encourager et renforcer la capacité de trouver des modèles de développement alternatifs et de les conceptualiser. Social Watch va créer des espaces et des mécanismes pour que les jeunes leaders émergents développent leurs compétences et leurs capacités en matière sociale, économiques et dans le domaine de la justice de genre. 7 Communications Social Watch s’efforcera pour améliorer ses capacités à communiquer au sein du réseau ainsi qu’à l’extérieur et avec les medias. Dans ce domaine, les capacités, les réalités et les besoins diffèrent entre les coalitions nationales et cela sera pris en compte dans l’élaboration des outils de communication pour développer une approche structurée et permettre aux coalitions nationales de projeter leurs messages. 8 Améliorer les outils du réseau Les principaux outils de Social Watch sont : • Le rapport annuel en plusieurs langues, plus les rapports des pays et les rapports régionaux. • Le Site Internet. • Les indices d’équité de genre et de capacités de base. Des outils de plaidoyer supplémentaires seront « les documents de référence », les collections de documents (de la série SW ou « Occasional Papers ») et les documents de prise de position, souvent rédigés et publiés en association avec d’autres organisations et réseaux. Social Watch fera des efforts pour publier le rapport dans d’autres langues et formats afin d’atteindre un public plus large. En outre, nous allons diversifier davantage nos outils de communication innovants. 9 Renforcer et élargir le réseau Renforcement du réseau au niveau régional et sous-régional Reconnaissant l’importance croissante des organisations régionales et sous-régionales de prise de décision, Social Watch encourage la coopération régionale et sous-régionale entre ses membres et les autres acteurs afin de s’engager dans le plaidoyer et les campagnes à ce niveau. Une stratégie organisationnelle sera développée, avec la participation du CC et du Secrétariat, afin de soutenir et de renforcer les activités régionales. Nouveaux membres Dans les années à venir, Social Watch va augmenter le nombre de ses membres dans les pays en développement, en particulier en Afrique et dans la région des Caraïbes, et utilisera la version russe du rapport comme un outil pour augmenter l’adhésion des « pays en transition » de l’ancien Pacte de Varsovie et de l’Union soviétique, en Asie centrale et en Europe centrale et orientale. 10 Responsabilité mutuelle Social Watch a souligné lors de son Assemblée à Sofia la nécessité de « promouvoir les activités afin d’assurer au sein de Social Watch la crédibilité, la transparence et la pratique de la démocratie des coalitions nationales Social Watch et afin de discuter de l’élaboration de critères de responsabilité ». Le CC a défini qu’en dernier ressort, il peut et doit intervenir dans certaines situations là où les problèmes existant dans une coalition SW nationale risquent d’affecter l’ensemble du réseau, mais en grande partie la méthodologie à appliquer pour la responsabilité mutuelle quand il n’y a pas de problèmes sérieux (ce qui représente l’énorme majorité des cas) n’a pas été élaborée et nous manquons de nombreuses occasions d’apprendre les uns des autres. . Pour obtenir davantage d’informations sur la structure de gouvernance de Social Watch voir http://www.socialwatch.org/fr/node/11156 L’Assemblée a approuvé le concept de « responsabilité mutuelle » entre les membres et entre les différents organismes du réseau (secrétariat, CC, membres). Un des buts pour l’établissement de mécanismes de responsabilité mutuelle est d’augmenter la qualité des rapports nationaux. Sans pour cela engendrer davantage de bureaucratie, des mécanismes seront mis en place pour permettre aux membres d’évaluer et de s’informer mutuellement sur les résultats des activités de Social Watch. 11 Mécanismes de participation • A propos des indices de genre et des autres outils opérationnels pour l’égalité des sexes, il faut continuer le discours et l’analyse de ce qui constitue des stratégies de transformation pour la justice de genre et incorporer l’analyse de genre à toutes les activités réalisées par le réseau Social Watch. • Soutenir le travail en relation avec la conférence sur le développement durable qui est abordé dans le prochain rapport de Social Watch en vue de parvenir à une justice climatique. L’économie locale et la solidarité doivent être développées avec un renforcement de l’indépendance économique durable des communautés qui est indispensable pour l’éradication de la pauvreté et qui fait partie de la prévention liée aux changements climatiques. Il devrait y avoir davantage d’échanges d’informations orientés vers la technologie et le transfert de savoir-faire. Cela signifie permettre aux gens et aux communautés d’obtenir des informations sur les alternatives opérationnelles qui existent dans les domaines de la technologie durable (par ex., énergie, agriculture, traitement des eaux, etc.) et du savoir-faire (par ex., gestion du cycle local, économie participative, institutions financières alternatives, monnaies locales etc.). • Engager un plaidoyer sur les activités concernant les finances, l’économie et le développement au niveau mondial en s’appuyant sur les conclusions et les rapports des groupes nationaux de Social Watch sur l’impact de la crise afin de s’engager dans les discussions mondiales, en promouvant le concept selon lequel l’investissement dans les personnes vivant dans la pauvreté se justifie économiquement et est un impératif éthique. • Promouvoir la coopération Sud - Sud entre les sociétés civiles pour le renforcement des capacités et développer des stratégies pour faire face à la contrainte d’espace pour la société civile dans certains pays qui empêchent la société civile de jouer le rôle de gardien en obligeant les gouvernements nationaux à rendre des comptes. • Soutenir les pratiques démocratiques contribuant à la construction d'un état de droit au service de la société avec comme objectif la protection et le respect des droits humains pour tous. • Créer une force motrice dans la discussion sur le développement social futur basé sur une protection sociale universelle et sur une alternative au paradigme dominant basé sur la croissance. • Etudier la façon de mettre en pratique une approche des droits humains basée sur les stratégies et les politiques de lutte contre la pauvreté, d’inclusion social et sur un modèle économique équitable. • Garantir que le droit à l’information devienne une priorité et envisager un partenariat avec d’autres organisations, en particulier à la lumière de sa valeur comme facteur favorisant l’analyse budgétaire tout en reconnaissant qu’il s’agit d’un outil essentiel pour la lutte contre la corruption et pour la pratique active de la citoyenneté et de la démocratie. • Renforcer les synergies entre les approches précédentes et développer davantage l’analyse budgétaire comme un outil pour leur mise en œuvre pratique au niveau national et régional. |