Social Watch critique réductions des prestations tchèques, peu de femmes en politique

(Photo: Hynek Moravec)

Source : Ceské Noviny

Le rapport de Social Watch 2010 lancé jeudi dernier à Prague a critiqué la République tchèque pour la réduction des prestations d'aide sociale et les réformes du gouvernement prévues que menacent, selon le rapport, les familles à faible revenu qui pourraient tomber dans la pauvreté, a signalé le journal Ceské Noviny. 

Le rapport souligne également la faible proportion de femmes en politique, la fraude fiscale et la corruption dans les ordres publics.

L'étude explique que les réformes préparés du gouvernement pour l'éducation, la santé et les pensions reposent en des réductions et elles visent à la privatisation des services publics, ce qui constitue la plus grande menace à la paix sociale du pays.

Le rapport indique que les inégalités dans la société persistaient l'année dernière et qu'elles étaient encore plus graves lors des réductions dans les prestations d'aide sociale qui ont affecté les personnes à faible revenu et les classes moyennes.

Le rapport est aussi critique de l'absence des femmes jusqu’à l'année dernière dans le gouvernement tchèque. Il explique que ceci n'est pas dû au désintérêt des femmes politiciennes ou des électeurs, et que 14 législateurs femmes ont entré dans la Chambre des députés, grâce aux votes préférentiels aux élections générales de l'année dernière.

Les femmes constituent le 22 pour cent des 200 députés à la Chambre des députés. 

Le rapport accuse les partis politiques, qui placent les membres hommes de leurs partis dans les premières positions sur leurs listes de candidats, de la faible représentation des femmes en politique.

Cependant, la part des femmes a augmenté au niveau local l'an dernier, et elles constituaient le 26,3 % parmi les autorités des villes et villages, due principalement à des associations locales qui sont basées sur des parties.

Cependant, le rapport explique que plus la ville est grande, moins sont les chances qu'une femme apparaîtra dans sa direction. Seul une de 24 villes est dirigée par une femme, selon le rapport.

La situation est similaire dans la magistrature, où il y a plus de femmes que d'hommes, mais ce n'est pas vrai dans les instances supérieures.

Selon le rapport, le système tchèque de placer des commandes publiques est entièrement tragique et ajoute que l'État perd chaque année des dizaines de milliards de couronnes à cause de la corruption. Le pays perd aussi des milliards à cause de l'évasion fiscale.

Le réseau international de Social Watch a été fondé en 1995. C’est un réseau d’organisations et institutions  qui  luttent contre la pauvreté, le racisme et la discrimination et pour assurer la protection de l'environnement et des droits de l'homme.

La coalition tchèque de Social Watch a neuf membres, dont le Centre d'études mondiales de L’Académie de Science, le département de genre et de sociologie de l'Institut Sociologique, l'Académie œcuménique de Prague, Gender Studies et d'autres.