Belgique : Une plateforme pour justice climatique

A l’occasion de la sortie officielle du nouveau rapport spécial du Groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat (GIEC), la plateforme Justice climatique, coordonnée par le CNCD-11.11.11 et la coupole flamande 11.11.11 dans le cadre de la campagne en cours et réunissant environnementalistes, syndicats et mouvements Nord-Sud, rappelle la nécessité d’aboutir d’urgence à un accord international pour le climat.

Pour Véronique Rigot, chargée de la coordination de la plateforme au CNCD-11.11.11 : « Nous partageons tous le même constat : les changements climatiques sont bien plus qu’un problème écologique, ils ont des conséquences sociales chez nous et dans les pays du Sud. Notre constat est renforcé par ce nouveau rapport du GIEC qui montre par exemple qu’entre 1979 et 2004, 95% des victimes décédées par suite des catastrophes naturelles vivaient dans les pays en développement. La première manière d’aider le sud est d’arrêter de polluer, sans faire appel aux fausses solutions. »

La plateforme Justice Climatique est une plateforme politique fédérale belge coordonnée par le CNCD-11.11.11 et 11.11.11 et composée de Bond Beter Leefmilieu (BBL), Broederlijke Delen, CADTM, ACV-CSC, ACLVB-CGSLB, Entraide et Fraternité, FGTB-ABVV, FSTM, Greenpeace, Inter-environnement Wallonie (IEW), Climat et Justice sociale, Oxfam-Solidarité, Oxfam Magasins du monde, Oxfam-Wereldwinkels, PROTOS, SLCD, SOS FAIM, Tourisme Autrement, VODO, Vredeseilanden, WWF et soutenue par leurs membres.

A la veille de la conférence des Nations Unies pour le climat qui se tiendra à Durban (Afrique du Sud) à la fin de ce mois, la plateforme rappelle l’urgence d’aboutir à un accord international ambitieux, équitable et contraignant et présente ses 11 revendications, qui s’appuient sur l’expertise de chacun des membres de la plateforme.

Pour soutenir l’adaptation aux aléas du climat, Brigitte Gloire, au nom de la famille Oxfam en Belgique, souligne l’urgence à Durban de dégager les moyens financiers pour aider les pays du Sud à lutter contre les changements climatiques : « Ce n’est pas aux pays du sud à payer la facture climatique. » Pour Marc Despiegelaere de PROTOS, « réduire la vulnérabilité des communautés locales face aux événements climatiques extrêmes passe par une attention particulière pour l’accès à l’eau et le droit à l’alimentation, mais aussi par la prévention des catastrophes naturelles liées aux excédents d’eau. »

Pour Sébastien Storme, au nom des 3 syndicats (FGTB, CSC et CGSLB), «  la nécessité d’une transition juste vers une société bas carbone et économe en ressources a été reconnue à Cancún, mais il y a maintenant énormément à faire pour l’opérationnaliser. Il en va des conditions de vie des travailleurs du monde entier.  »

Le nerf de la guerre reste évidemment la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre pour amorcer le passage à une société bas carbone. Arnaud Collignon de Greenpeace et Jan Vandermosten du WWF insistent : « Comme le montre ce rapport du GIEC, les pays du Sud sont les premières victimes du réchauffement, alors que les pays industrialisés sont les responsables historiques des changements climatiques observés. Ils doivent donc s’engager à réduire drastiquement leurs émissions. »

Depuis le rapport du GIEC de 2007, de nombreuses études ont démontré que ces recommandations étaient sous-estimées, et les engagements internationaux loin d’être satisfaisants. « Les réductions à réaliser dans des conditions socialement justes par les pays industrialisés devraient tendre vers la fourchette supérieure des estimations du GIEC, à savoir 40% » disent ensemble les membres de la plateforme.

Plus d’information

Les 11 revendication de la PJC : http://bit.ly/ve272a

Justice climatique : http://bit.ly/uSJpUl

Source

CNCD-11.11.11. : http://bit.ly/d76z0