France : « Quel avenir pour le logement dans les Hauts-de-Seine ? »
Published on Wed, 2012-01-18 15:54
Le 14 janvier, un collectif d’associations des Hauts-de-Seine, dont la délégation du Secours Catholique est membre, a organisé avec des élus locaux et des citoyens un débat public autour du logement. Leur objectif : faire du logement une priorité. Le débat public sur le logement, organisé à Asnières-sur-Seine le 14 janvier par un collectif d’associations des Hauts-de-Seine, dont le Secours Catholique local est membre, s’est ouvert par un théâtre-forum joué par des personnes en difficulté de logement. Les acteurs ont retracé les heures passées au service Logement d’une mairie pour obtenir une information, les années d’attente pour accéder à un logement social et les réticences des Français à l’installation de logements sociaux près de chez eux. Le public a vivement réagi à ces scénettes en plaidant pour un vivre ensemble et une mixité sociale dans chaque quartier et chaque immeuble. Dans un deuxième temps, le collectif a posé la question suivante aux élus locaux et à Patrick Devedjian, président du conseil général : « Quel avenir pour le logement dans les Hauts-de-Seine ? » Certains élus locaux ont profité de cette occasion pour faire entendre leur voix et avancer de nouvelles propositions. « Qu’est-ce que c’est que ce pays où le logement est avant tout considéré comme un moyen de spéculer plutôt que comme un besoin de première nécessité ? », s’est indigné Jacques Bourgoin, maire de Gennevilliers, composée à plus de 50 % de logements sociaux. « Le nombre officiel de logements sociaux dans les Hauts-de-Seine est de 10 000. Pourtant, je n’en compte que 4 000 ! Effectivement, je n’y inclus pas les PLS (prêt locatif social), dont les loyers peuvent atteindre jusqu’à 1 000 euros alors que le Smic est d’environ 1 100 euros », a-t-il ajouté. « Il faut sortir les PLS des 20 % de logements sociaux prévus dans la loi SRU », a renchéri Patrick Jarry, maire de Nanterre. Le collectif d’associations demande, quant à lui, à ce que la loi SRU évolue vers un seuil obligatoire de 30 % de logements sociaux par commune et que ces logements laissent « une part significative aux plus fragiles, ce qui suppose de fixer des seuils par catégorie de logement (PLAI, PLUS et PLS) ». Par ailleurs, les associations demandent à ce que la construction des 11 600 logements prévus par an dans le 92 soit appliquée. « Actuellement, moins de la moitié sont construits annuellement. » Enfin, le collectif mettra en place très prochainement un observatoire local du logement dans lequel des citoyens engagés surveilleront les évolutions et la mise en œuvre des objectifs du logement. Source |