Social Watch dans le FSM : Inégalité, obstacle dans la lutte contre la pauvreté

Photo: Agência Jovem de Notícias.

« L'inégalité est la raison pour laquelle, en contredisant toutes les théories et modèles, la pauvreté mondiale ne se réduit pas ou se réduit trop lentement, même dans les pays où l'économie croît à des pas accélérés », a dit le coordinateur de Social Watch, Roberto Bissio, en présentant dans la ville brésilienne de Porto Alegre l'édition en portugais du rapport annuel le plus récent de ce réseau international d'organisations de la société civile

Cette édition du Rapport  de Social Watch 2012 a été présentée dans le cadre du Forum Social Mondial Thématique, tenu du 24 au 29 janvier, dans le cadre d'un débat avec la participation de plusieurs de ses principaux auteurs et d'autres experts, entre eux Bissio, Alejandro Chanona (de l'Université Nationale Autonome du Mexique), Adams Barbare (Global Policy Forum, Etats -Unis), Gigi Francisco (Development Alternatives with Women for a New Era-Dawn), et Wolfgang Obenland (GPFE/Social Watch, Allemagne).

Dans tous les pays centraux on a observé une aggravation de la concentration de la richesse et un approfondissement de l'iniquité, phénomène fortement conditionné par les systèmes de contribution et par la structure des frais publics, a soutenu Bissio dans une autre activité du Forum, un panneau consacré à considérer « la justice fiscale comme instrument de réduction des inégalités ».

Le coordinateur de Social Watch a pris comme exemple le système fiscal des Etats-Unis, lequel a traité de manière privilégiée aux contribuables les plus riches.

La plus grande concentration de la richesse, reconnue par des organismes financiers multilatéraux, a été accompagnée par la création et dissémination de paradis fiscaux que constituent de véritables cachettes à travers lesquelles les riches éludent la contribution, a ajouté Bissio dans l’atelier, organisé par le Syndicat de Commissaires aux comptes Fiscaux du Brésil (Sindifisco) et l'Institut brésilien de Justice Fiscale.

Selon Bissio, environ 60% de l'argent qui circule par les paradis fiscaux  vient de grandes entreprises transnationales (certaines d’entre elles avec d'importants programmes de responsabilité sociale) qui prétendent avec ces opérations illicites réduire leurs coûts fiscaux.

Le Brésil est l’un des peu nombreux pays où les indicateurs d'iniquité se réduisent, bien que depuis une situation d'inégalité extrême.

Dans sa réunion avec les organisations de la société civile latino-américaine dans le cadre du Forum, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a dit que l'inégalité devait être le sujet prioritaire de la Conférence des Nations Unies sur le Développement Soutenable qui se tiendra  à Rio de Janeiro en juin prochain.

Sources
Agência Jovem de Notícias (en portugais): http://bit.ly/zIH7A0
Justiça Fiscal (en portugués): http://bit.ly/ynoxFV