Coopération internationale suisse : « la direction est bonne »

Le Conseil fédéral suisse. (Photo
: Administration Fédérale)

Alliance Sud, point focal de Social Watch en Suisse, salue le message du Conseil fédéral, l'organe exécutif de la Confédération, sur les crédits cadre de la coopération internationale 2013-2016. La direction est bonne, aussi bien du point de vue du contenu que des finances: la coopération reste clairement axée sur la réduction de la pauvreté la plus extrême et l’aide au développement sera augmentée à 0,5% du revenu national brut d’ici 2015, comme décidé par le Parlement l’année passée.

Le Conseil fédéral a présenté, pour la première fois, un message qui inclut tous les crédits cadre de la coopération internationale: l’aide au développement au Sud, l’aide à l’Est dans les pays en transition et l’aide humanitaire. Il développe ainsi - et c’est une première - une stratégie commune qui permet d’améliorer la cohérence de la contribution de la Suisse à la résolution des problèmes de la planète.

« Il est particulièrement réjouissant de constater que le Conseil fédéral met l’accent encore plus clairement qu’auparavant sur les pays les plus pauvres et qu’il entend renforcer l’engagement de la DDC dans des pays avec des structures fragiles et des conflits aigus», constate Nina Schneider, coordinatrice chez Alliance Sud.

A ce jour, la mise en œuvre des Objectifs du millénaire, qui visent à diminuer de moitié la pauvreté extrême d’ici 2015, a montré que c’est dans ces pays que les besoins les plus pressants se font sentir. Un engagement renforcé de la Suisse dans ces domaines est d’autant plus important que d’autres pays donateurs ont l’intention de se retirer de ces contextes difficiles.

Un autre point positif du nouveau crédit cadre est qu’il met en œuvre la décision prise par le  Parlement l’année passée d’augmenter le budget de la coopération au développement à 0,5% du revenu national brut d’ici 2015. Certes, cela ne correspond pas entièrement à la prescription de 0,7% de l’ONU, mais c’est un signal fort que la Suisse entend assumer ses responsabilités internationales. « Il ne serait pas compréhensible que ce compromis, atteint après des années de discussions au Parlement, soit remis de nouveau en question», déclare Nina Schneider d’Alliance Sud.

Finalement, Alliance Sud salue l’intention du Conseil fédéral de continuer le travail à la base, sur le terrain, et de renforcer la collaboration avec les oeuvres d’entraide. Car l’échange direct avec les acteurs locaux et la société civile est un des caractéristiques de la coopération suisse au développement et une condition importante de sa réussite.

Selon Alliance Sud, des questions restent en suspens concernant le financement des mesures pro-climat au Sud et la collaboration avec les entreprises suisses. « Ici nous aurions souhaité des lignes directrices plus concrètes », conclut Nina Schneider d’Alliance Sud. Il faudrait notamment des indications claires que ces entreprises, mais aussi leurs filiales et fournisseurs à l’étranger, respectent les droits humains et les standards environnementaux dans toutes leurs activités.

Plus d’information
Message du Conseil fédéral : http://bit.ly/wQ2HZM

Source
Alliance Sud : http://bit.ly/zDUmR3