Thaïlande : L'inégalité d'énergie fait le développement non-durable

Thai villagers protesting
to stop the Xayaburi Dam.
(Photo : internationalrivers.org)

L'approbation du plan 2010-2030 de développement de l'énergie en Thaïlande favorisera l'inégalité d'énergie parmi la population, et les plus pauvres chargeront les lourds coûts environnementaux des centrales électriques, des usines de charbon et même des réacteurs nucléaires, ce qui compromet les réussites des OMD que le pays prétend avoir atteint avant 2015.

Des académiciens, des organisations de la société civile et des communautés locales ont exprimé leur opposition, ont proposé un nouveau plan fondé sur une approche holistique de la planification de l'énergie et ont exhorté à changer de la forte dépendance des combustibles fossiles à utiliser l'énergie de manière plus efficace en utilisant des sources des énergies renouvelables.

Le dernier plan de développement de l'énergie (2010-2030), élaboré principalement par l'Autorité de production d'électricité de la Thaïlande, est fortement influencé par les exigences des industries de l’automobile et de la fonderie, qui dirigera le plan national de développement pour les 20 prochaines années.

Dans le cadre de ce dernier plan, la Thaïlande dépensera 200 millions de bahts (USD 6'510,41 millions) par an dans la construction d’usines. Par ailleurs, le secteur de la production d'électricité est une affaire monopolistique. Mais plus important encore, la construction actuelle des centrales d'énergie a tendance à être à grande échelle et ces usines sont les plus gros producteurs de dioxyde de carbone. Par conséquent, la construction de nouvelles centrales électriques trouve l'opposition des communautés locales, pendant que celles qui existent déjà continuent de provoquer des impacts négatifs sur la santé des collectivités et leurs moyens de subsistance.

Mais les plaintes tombent dans la sourde oreille. Les centrales d'énergie existantes provoquent un impact négatif sur la santé de la population locale et l'environnement, tandis que l'établissement de nombreuses nouvelles centrales d'énergie, notamment les plus polluantes, est prévue dans des zones écologiquement sensibles, en particulier le long de la côte sud et près de grands cours d'eau, menaçant les moyens de subsistance de nombreuses communautés. À ces coûts environnementaux et sociaux élevés s'ajoutent les coûts économiques.

Source : Rapport Social Watch Thaïlande 2013.
http://www.socialwatch.org/fr/node/15821