UN Monitor : COVID-19 Tour d'horizon 15/05/2020
Published on Fri, 2020-05-15 19:18
“Le SDN [système de développement des Nations unies] est mieux positionné et prêt à accompagner les pays qui cherchent à répondre à la pandémie COVID-19 et à accélérer la mise en œuvre des SDG. Le système revigoré des coordonnateurs résidents [CR] est désormais fermement en place, ce qui garantit un leadership plus fort et indépendant du SDN au niveau national. Une nouvelle génération d'équipes de pays des Nations unies, plus cohésives et plus réactives aux besoins et priorités nationaux, est en train de prendre forme. Des bases solides ont été jetées pour favoriser une culture de résultats et d'apprentissage et pour améliorer l'efficacité des opérations. Il reste cependant des défis à relever et des efforts continus sont nécessaires pour assurer une consolidation plus poussée grâce à un leadership permanent de toutes les parties concernées, un financement durable du système de CR, une capacité renforcée en matière d'évaluations à l'échelle du système et une meilleure mise en œuvre du pacte de financement”. Ces mots du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, introduisent un rapport et évaluation des progrès de la réforme du système de développement des Nations unies, qui sera examiné lors du segment des activités opérationnelles pour le développement (OAS) de l'ECOSOC. Ce segment se déroulera virtuellement, du 19 au 22 mai et le 27 mai, et son programme officiel ainsi qu'une série de rapports sont maintenant disponibles en ligne. En amont des délibérations de l'Assemblée générale des Nations unies qui auront lieu plus tard cette année, ce segment de l'ECOSOC mesure la mise en œuvre de l'examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations unies (QCPR). Il sert également de “responsabilité et d'accélération des performances et des résultats à l'échelle du système en ce qui concerne l'Agenda 2030”. À la lumière de COVID-19, le segment évaluera dans quelle mesure les réformes de l'UNDS ont amélioré la capacité des Nations unies à répondre aux besoins de développement dans les pays. Le rapport du Secrétaire général sur la “Mise en œuvre de la résolution 71/243 de l'Assemblée générale sur le QCPR” souligne comment le repositionnement et la réforme en cours de le SDN ont aidé les réponses nationales à la COVID-19. Le processus du QCPR a débuté il y a quatre ans et, en septembre-novembre 2020, l'Assemblée générale examinera le cadre et les recommandations. Le prochain OAS de l'ECOSOC alimentera directement ce processus de révision. Le rapport donne la priorité à la poursuite du travail de réforme, ce qui laisse entendre que : “Le SDN que nous voyons aujourd'hui répondre à la crise COVID-19 est, à bien des égards, le SDN vers lequel nous nous sommes orientés au cours des quatre dernières années”. Il comprend une analyse du financement, répondant à l'appel du QCPR “pour plus de transparence et de responsabilité dans le financement des activités opérationnelles pour le développement”. En outre, le rapport du Bureau de coordination du développement évalue les progrès réalisés dans la redynamisation du système des coordinateurs résidents et la reconfiguration de la structure de l'équipe de pays des Nations unies. Lors d'une récente réunion du Conseil économique et social (ECOSOC), les membres de le SDNS ont examiné les efforts déployés à l'échelle du système pour traiter la COVID-19 et ses effets de grande portée : “Unir nos forces : Solutions politiques efficaces pour la réponse à la COVID-19”. Le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, Liu Zhenmin, a souligné certaines conclusions initiales du prochain rapport d'avancement du SDG 2020 dans ce contexte, en declarant : “Entre 40 et 60 millions de personnes sont susceptibles d'être repoussées dans l'extrême pauvreté à la suite de COVID-19, la première augmentation de la population pauvre en trois décennies. Le manque de ressources financières nationales, les niveaux élevés d'endettement et la fragilité des systèmes de santé constituent un défi urgent pour de nombreux pays… Les inégalités préexistantes, à divers niveaux, semblent aggraver la vulnérabilité des personnes à la pandémie et à ses impacts”. Lors de la réunion, la présidente de l'ECOSOC, Mona Juul, a donné des précisions : “Et bien que ce virus nous affecte tous, il n'a pas été un égalisateur. Il a mis en évidence les inégalités dans nos sociétés et les a aggravées. Ces disparités devraient être notre catalyseur, et notre appel à mieux reconstruire. Avec des réponses au niveau national qui sont façonnées par les droits de l'homme et les respectent”. Elle a ensuite souligné le rôle de l'ECOSOC en tant que coordinateur de le SDN: “L'ECOSOC a un pouvoir de rassemblement unique pour toute une série de parties prenantes, des États membres à nos partenaires de la société civile et au secteur privé. Ceci, ajouté au rôle de l'ECOSOC pour guider et coordonner son écosystème d'entités - et d'agences spécialisées - nous place dans une position idéale pour préparer une réponse multilatérale pour l'avenir. Une réponse qui permette aux pays de faire face à la crise sanitaire immédiate, d'endiguer les impacts sociaux et économiques et d'accélérer nos efforts pour atteindre les objectifs de développement durable”. La vice-secrétaire générale Amina Mohammed a souligné le rôle des Nations unies au niveau des pays dans le cadre de la COVID-19. Elle a cité des exemples d'équipes de pays des Nations unies au Ghana qui s'efforcent de protéger les moyens de subsistance, au Népal qui créent des centres d'appel, et au Cameroun qui élargissent l'accès à l'eau, à l'assainissement et aux services d'hygiène dans les communautés vulnérables. Elle a ensuite décrit la stratégie, ancrée dans l'Agenda 2030 : “En tirant les leçons des crises précédentes et en tirant parti de notre capacité à travailler efficacement ensemble grâce à la réforme des Nations unies, nous avons mis tous les atouts du système de développement des Nations unies au service des pays. Notre réponse reflète :
Elle a ajouté : “Le Secrétaire général a créé le Fonds d'intervention et de redressement COVID-19 au début du mois d'avril pour aider à catalyser l'action conjointe des équipes de pays des Nations unies afin de soutenir les pays et les communautés les plus vulnérables… Une mobilisation et un soutien international accrus sont toutefois nécessaires. Nous avons estimé à des milliards et nous en recevons des millions”.
Prochaines réunions, decisions
Télécharger UN Monitor (version pdf). Source : Global Policy Watch (GPW). |