Hungary

Roma en Hongrie. (Photo : HCDH).

La Hongrie s'est retournée contre les idéaux démocratiques du monde et sa réputation internationale, son intégrité et sa crédibilité sont à leur point le plus bas. Les libertés civiles sont limitées et elle se dirige vers la récession économique. La vie politique est caractérisée par une polarisation idéologique dangereux et la majorité de la société se bat contre les relations injustes et inégales, sans même l'espoir de la solidarité mutuelle. Le 30 novembre 2011, le gouvernement a adopté une stratégie nationale d'inclusion sociale à dix ans accompagnée d'un plan d'action à court terme pour la période 2012-2014, mais malgré ses objectifs louables, très peu a été accompli jusqu'ici.

In Hungary a system has developed that is disrespectful to both the rule of law and constitutionalism. Hungary has turned against the democratic ideals of the world, civil liberties are restricted and today it is on a declining economic path. Political life is characterized by a murderous policy divergence, confrontation and a dangerous ideology-based polarization. The majority of the society is struggling with unjust and unequal relationships without even the hope offered by mutual solidarity. Hungary's international prestige, integrity and credibility are now at its lowest point.
Au cours des 20 dernières années, le pays a connu des changements significatifs dans les domaines de l’éducation, l’emploi et l´inégalité sociale. La pauvreté et l’exclusion sociale ont conduit à une très grande tension, mais les tendances démographiques, les problèmes dans la santé et la sécurité alimentaire ont également créé des difficultés. La pauvreté infantile est sévère, les familles avec plusieurs enfants, notamment des parents isolés, ont tendance à vivre dans la pauvreté. Parmi les Roms, qui sont particulièrement exposés à la discrimination, le risque de pauvreté a augmenté, comme cela s’est produit parmi les chômeurs, les travailleurs non qualifiés et ceux qui vivent en zones rurales.
La Hongrie a été le premier pays d’Europe de l’Est à adopter les recettes du Fonds Monétaire International en 1982. Bien que son niveau ait été bien plus élevé que celui de ses voisins lors de son adhésion à l’économie de marché, c´ est aujourd’hui l’économie la plus faible de la région. Les raisons de ce phénomène sont multiples et les conséquences en sont le va et vient du pays entre des émeutes sociales – si l’on ne change pas d’orientation – et l’effondrement total d’une économie très vulnérable. Le fantôme de l’extrémisme de droite guette dans l’ombre, nourri par le mécontentement populaire.
La crise mondiale a entraîné la Hongrie dans la pire récession économique qu’elle ait connu depuis deux décennies. Celle-ci a été en partie responsable de la démission du Premier ministre Ferenc Gyucsany cette année. L’économie dépendant des exportations a souffert du ralentissement de ses principaux partenaires commerciaux. Le système social est paralysé par la corruption, la monnaie nationale s’est effondrée et les finances publiques supportent la lourde charge des retraites. Le nouveau Premier ministre projette de réduire les retraites, les bonus du secteur public et les allocations maternité, d’hypothéquer l’énergie et les subventions pour le transport, et d’élever l’âge de la retraite.
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