Togo

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale des réfugiés, commémorée le 20 Juin de chaque année, l’association Visions Solidaires publie son rapport 2012 sur le droit des migrants au Togo. Dans ce rapport, l’association revient sur les insuffisances actuelles du cadre juridique de protection des migrants et des réfugiés au Togo. 21000 réfugiés sont à ce jour recensés au Togo vivant, pour la plupart, dans les camps du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) à Lomé et au nord du Togo. Bien que des efforts soient faits pour leur prise en charge, le rapport 2012 sur les droits des migrants de Visions Solidaires, déplore les incompréhensions récurrentes entre les réfugiés et le HCR qui conduisent à de nombreux mouvements au sein des camps. Le rapport pointe également du doigt l’extradition du Togo de l’ancien ministre ivoirien de la défense, Moïse Lida Kouassi, le 6 juin 2012, sans aucun respect de la constitution togolaise et des conventions internationales relatives au statut des réfugiés dont est partie le Togo.

Cinq mots qui ont sonné le glas des rêves de tant de familles togolaises pour leur enfant.

La situation de handicap reste encore et toujours une tare et le plus éprouvant des malheurs dans la société togolaise. En cinq mots voilà ainsi scellé le sort de milliers d’enfants condamnés à vivre sans droits et au banc de la société. Un tour des administrations publiques togolaises permet de saisir la représentation réelle des personnes en situation de handicap dans l’imaginaire de l’ « élite » du pays.  Témoignages de cadres de l’administration ayant caché au village leur fils malvoyant ou sourd par honte vue leur position ou récits de promotions professionnelles refusées, pour cause d’infirmité, à de valeureux citoyens qui avaient bravé l’environnement inhospitalier de nos écoles pour décrocher de brillants diplômes. Qu’à cela ne tienne, pour ne pas les avoir trop à charge dans l’administration, l’accès aux concours d’entrée dans la fonction publique leur est rendu difficile, voire impossible. Ces pionniers issus de cette nouvelle race d’exclus et de misérables, que la société prédestine souvent à la mendicité, brillent chaque jour par leur résistance et leur combativité dans leurs fonctions pour démontrer à tous que l’insertion sociale et professionnelle reste possible, que l’on soit infirme, aveugle ou sourd.

Samir ABI, président Visions
Solidaires. (Photo: Horizon News)

Deux après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE) par le Togo, quel bilan peut on faire ? C’est autour de cette problématique que l’association Visions Solidaires en partenariat avec l’association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Togo a organisé ce 15 octobre 2012 à Lomé une journée de réflexion afin d’éclairer l’opinion publique sur la dette togolaise.

Le Premier de Togo,
Ahoomey-Zunu, à la cérémonie
d’ouverture de l’atelier.
(Photo : Secrétariat du DSRP)

Depuis la première décennie du 21e siècle, la Banque mondiale et le FMI ont encouragé les documents stratégiques de réduction de la pauvreté (DSRP) comme une méthodologie nouvelle, meilleure que leurs controversés plans d'ajustement structurel. Mais, malgré le changement de nom, les institutions de Bretton Woods considèrent encore que la croissance économique est une étape incontournable dans la lutte contre la pauvreté, avec une petite mention à la répartition des richesses. Le Togo en est un exemple. Samir Abi, président de l’organisation non-gouvernementale Visions Solidaires, a analysé le récemment terminé deuxième processus de validation du DSRP togolais.


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