Femmes égyptiennes « contre la pauvreté, l’injustice et la corruption »

(Photo: Danish-Egyptian
Dialogue Institute)

Source : AWID

« Les droits acquis des femmes d’Egypte et du monde arabe pendant les dernières décennies n’ont pas été donnés, ils sont plutôt la conséquence d’un pénible travail et de la lutte du mouvement pour les droits des femmes et ses défenseurs », a signalé le Réseau des organisations pour les droits de la femme en Egypte (NWRO) dans une déclaration du mois de mai.

Le NWRO est un réseau qui comprend onze organisations non gouvernementales qui s’occupe de la condition des droits de la femme. Il a été formé en 2005 pour encadrer l’action conjointe afin de consacrer les droits de la famille, et qui dans sa phase initiale s’est spécialement appliqué dans les implications pour les femmes et les enfants de foyers informels en Egypte.

Le réseau s’est principalement dirigé dans la promotion, la recherche, le soutien direct, la prise de conscience et le développement des capacités. Actuellement le réseau est engagé dans la promotion d’une législation davantage égalitaire, qui traite de façon égale les besoins de tous les égyptiens, hommes et femmes.

Les membres du NWRO sont l’Association pour le femmes et la société, l’Association pour les droits de la femme du Sinaï, Bashayer, CARE Egypte, le Centre pour l’assistance légale des femmes égyptiennes, l’Organisation copte des services sociaux, l’Association égyptienne pour le développement intégral, l’Association égyptienne pour le développement de la participation communautaire (référence nationale de Social Watch), la Fondation égyptienne pour le développement de la famille, le Forum de la femme pour le développement et l’Association pour la femme et le développement.

Voici la déclaration complète du NWRO : 

Le Réseau des organisations pour les droits de la femme en Egypte (NWRO) comprend que la révolution du 25 janvier est une révolution populaire dans laquelle tous les secteurs de la société, hommes et femmes, se sont soulevés contre la pauvreté, l’injustice et la corruption.

La Révolution doit, en conséquence, établir une nouvelle société fondée sur les valeurs de justice et d’égalité afin de renforcer la dignité humaine de toute la société. Le NWRO considère aussi que la construction d’une société juste et équitable requiert la proclamation d’une opposition sans équivoques à toutes les tentatives de justification de la discrimination contre les femmes et à toutes les idées et pratiques abusives de la dignité humaine.

Dans ce sens, le NWRO affirme que l’état de droit est celui qui est fondé sur les valeurs d’une citoyenneté pleine pour tous sans distinction de sexe, de croyance religieuse, de couleur, de race ou de n’importe qu’elle autre forme de discrimination.

Dans ce contexte, le NWRO manifeste que les droits acquis des femmes d’Egypte et du monde arabe pendant les dernières décennies ne leur ont pas été donnés, mais qu’ils ont été le fruit d’un pénible travail et de la lutte du mouvement pour les droits de la femme et de ses défenseurs. Le NWRO assure que les droits acquis par les mouvements pour les droits de la femme font partie d’un mouvement de plus grande envergure qui comprend les fronts nationaux, les initiatives légales et les initiatives pour les droits de l’homme afin de construire une société respectueuse de la dignité humaine, qui mette en valeur les droits de la femme et de l’homme aussi bien dans le domaine public que dans le domaine privé.

Le NWRO lance un appel à tous les acteurs civils et politiques afin d’adopter une vision de travail coopérative dans la construction d’une société juste et égalitaire et pour synchroniser les efforts contre toute tentative de dégradation de la dignité des femmes ou d’abus de leurs droits au nom de n’importe quel prétexte politique ou culturel. Le NWRO annonce sa disposition de travailler de façon active dans tous les fronts civils et politiques afin d’assumer la responsabilité sociale et politique dans ce moment crucial de l’histoire de l’Egypte.

Inspirés dans l’histoire et dans les efforts pour les droits de la femme et les droits civils, les mouvements d’Egypte continueront de travailler afin d’obtenir une réforme politique et législative, ainsi qu’une réforme des valeurs et de la culture qui aboutissent à l’éradication de toute forme de discrimination contre les femmes ; afin de consolider des familles saines et respectueuses des droits de l’homme et de la femme ; afin de défendre les intérêts des enfants ; et afin de promouvoir les valeurs de respect et de cordialité au sein du foyer et de la société en général.