Birmanie: LND lance un appel à l'ONU pour sa légalisation

Aung San Suu Kyi. (Photo:NLD)

Source: Mizzima, reproduced by Burma News International

La Ligue nationale pour la démocratie (LND), parti d'opposition interdit par le régime militaire birman, envisage de conduire  son cas au Conseil des Nations Unies des droits de l'homme (CDH). Le Burma Lawyers' Council (BLC, point focal de Social Watch) basé en Thaïlande soutien le projet, a signalé Mizzima, une Agence de presse dirigée par des journalistes birmans en exil en Inde. 

Selon la déclaration universelle des droits de l'homme, la liberté d'association et d'organisation est un droit humain universellement reconnu. Cependant, la LND est considérée comme une organisation illégale par le gouvernement birman. 

« Conformément à ces procédures, le cas peut être présenté à la CDH lorsque tous les recours juridiques nationaux sont épuisés dans un certain pays,» selon a expliqué l’avocat et porte-parole de la LND Nyan Win à Mizzima.

L’Union Election Commission (UEC) a annoncé en 2010, que le statut juridique de la LND comme parti politique avait été annulé parce qu'elle ne s’était pas réinscrite. Une plainte déposée en Cour a été rejetée, tout comme un appel final de la Cour suprême à Naypyitaw.

La LND a remporté les élections de 1990, mais le régime ne reconnaît pas les résultats. Le mois dernier, le ministère de l'intérieur envoyé une lettre à la LND pour avertir de ne pas s’engager à des activités politiques.

Le Secrétaire général de la LND Aung San Suu Kyi a répondu dans une lettre que seulement le Parlement peut adopter des lois se rapportant aux partis politiques, par conséquent, la LND n'a pas été dissoute.

Certains radicaux, frustrés par le rôle de l'ONU de la démocratisation en Birmanie ont critiqué la LND pour présenter son cas à la CDH, mais le BLC l’a soutenu.

« Si la CDH accepte le cas, elle peut adopter une résolution disant que le gouvernement ne tient pas compte des lois internationales. Le Parlement birman ne peut pas ignorer une telle résolution," a dit à Mizzima le président du BLC Thein Oo.

« La LND n'est pas un groupe armé, travaillant pour une lutte armée. Elle fonctionne uniquement pour promouvoir et pour propager la démocratie et les droits de l'homme dans le pays. Elle fonctionne uniquement pour le développement des droits ethniques. Une telle organisation doit exister dans notre pays. Dans ces circonstances, l'ONU doit accepter cette affaire et l'argument, » ajoute-t-il.