Une évaluation critique des partenariats public-privé et de leur impact sur le développement durable

Le rapport "La partie immergée de l’iceberg Une évaluation critique de partenariats public-privéet leur impact sur le développement durable" (Eurodad) examine les données empiriques et théoriques sur la nature et l’impact des PPP, et il analyse l’expérience de la Tanzanie et du Pérou. Il examine de manière critique  la question de savoir si les PPP tiennent les promesses que leur prêtent leurs partisans  et il formule des recommandations destinées aux décideurs politiques.

Le rapport considère que:

  • Les PPP sont, dans la plupart des cas, la méthode de financement la plus onéreuse, augmentant de manière significative le coût pour les finances publiques.
  • Les PPP sont typiquement très complexes à négocier et à mettre en œuvre, et ils impliquent trop souvent des coûts de construction et de transaction plus élevés que ceux des travaux publics.
  • Les PPP sont trop souvent risqués pour les institutions publiques. 
  • Les preuves de l’impact des PPP en termes d’efficience sont très limitées. 
  • Les PPP montrent des limites lorsqu’il s’agit de réduire la pauvreté et les inégalités, et d’éviter les incidences négatives sur l’environnement. 
  • Les capacités du secteur public pur mettre en oeuvre les PPP sont limitées, en particulier dans les pays en développement.
  • Les PPP souffrent d’une faible transparence et d’un contrôle public limité, ce qui compromet leur capacité de rendre des comptes.

Ce rapport montre que promouvoir les PPP sans analyse critique est une erreur. Les gouvernements et les institutions financières devraient se concentrer sur l’élaboration des outils adéquats pour déterminer s’il est souhaitable d’utiliser les PPP, et sous quelles conditions.

Source : Eurodad.