À travers le monde, les femmes ont un niveau de revenu moyen nettement inférieur à celui des hommes. Les disparités salariales entre hommes et femmes s’élèvent en moyenne à 23%, ce qui signifie qu’une femme gagne 77 cents pour chaque dollar que gagne un homme par heure de travail. D’après les estimations mondiales, si l’on se réfère aux tendances actuelles, il faudra attendre 2069 pour que les écarts de salaire entre les deux sexes soient résorbés. Ce changement est d’une lenteur inacceptable ; il faut absolument passer à la vitesse supérieure pour combler les écarts de salaire entre hommes et femmes. Ce dossier politique présente les raisons à l’origine des disparités salariales, notamment la discrimination sexuelle, la surreprésentation des femmes dans les secteurs et les emplois généralement moins bien payés, et le statut de parent, qui pénalise les femmes en termes de rémunération et d’évolution de carrière. Le dossier expose également les différentes politiques susceptibles de remédier efficacement à ces disparités salariales : établissement et mise en œuvre d’une législation sur l’égalité des salaires ; mesures destinées à réduire la ségrégation sexuelle sur le marché du travail et à valoriser le travail des femmes ; politiques visant à lutter contre la sous-représentation des femmes aux postes de dirigeants ; investissements dans l’économie des soins ; salaire minimum vital ; renforcement de la négociation collective.

Le nombre de pays en proie à une recrudescence de la violence physique et des menaces à l’encontre des travailleurs a connu une hausse de 10% en une année seulement, selon l’Indice CSI 2017 des droits dans le monde. Des attaques contre des membres de syndicats ont été documentées dans cinquante-neuf pays, suscitant une anxiété croissante en matière d’emplois et de salaires.

Selon le rapport, les intérêts des entreprises sont privilégiés aux dépens de ceux des travailleurs dans l’économie mondiale, où 60% des pays excluent des catégories entières de main-d’œuvre de la législation du travail.

Une nouvelle étude de l’Institut du développement outre-mer (Overseas Development Institute), réalisée à la demande du Réseau syndical de coopération au développement (RSCD), examine les contributions de cinq pays donateurs envers l’établissement du travail décent dans les pays en développement. Cette étude intitulée Comment les donateurs soutiennent-ils l’agenda pour le travail décent ? - Un examen de cinq donateurs évalue, sous ses différentes modalités, le soutien fourni à titre d’Aide publique au développement par la France, le Japon, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis. L’étude inclut aussi des recommandations quant aux meilleures approches de suivi et d’évaluation de ces contributions pour l’avenir.

Les efforts visant à la réalisation du travail décent acquièrent un élan accru dans le cadre des programmes de développement mondiaux. Le Programme 2030 reconnaît le rôle central du travail décent pour parvenir à un développement durable. Alors que le travail décent constitue un Objectif de développement durable à part entière, le Programme 2030 met en exergue comment la réalisation du travail décent sous-tend le progrès dans de nombreux autres domaines essentiels.

C’est un phénomène que l’on constate partout en Europe et qui s’avère tout aussi inquiétant en République tchèque, pays où les inégalités salariales entre hommes et femmes sont parmi les plus marquantes à l’échelle européenne : les femmes tchèques sont deux fois plus exposées au risque de tomber dans la pauvreté que les hommes. Cet écart est particulièrement marqué chez les personnes âgées et les familles monoparentales, comme le constate dans son rapport publié à l’occasion de la Journée internationale des femmes, la branche tchèque de la plate-forme Social-Watch.

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