Société civile remet en question la responsabilité de la banque mondiale dans environnement et des droits humains

Auteur: 
Ana Abelenda

Jeudi 7 octobre  (Washington D.C.) – Qui est  le responsable si un projet hydro-électrique financé par la Banque Mondiale déplace une population entière ou contamine les rivières? Ce genre de questions ont fait partie du débats entre des représentants de la société civile et fonctionnaires de la Banque réunis à Washington D.C. pour le Forumdepolitiquegénérale de lasociété civiledéveloppées dans le cadre des Assemblées Annuelles du FMI et du Groupe de la Banque Mondiale du 6 au 10 octobre.

Un des panneaux de débat s'est référé aux mécanismes de sauvegarde de la BM dont la fin est de protéger l'environnement et les groupes sociaux vulnérables des impacts négatifs des opérations financées par la Banque. Ces politiques incluent des politiques sur les peuples indigènes, la réinstallation involontaire, l'évaluation environnementale et la propriété culturelle, entre autres.  Il faut rappeler que beaucoup de ces standards progressistes ont été établis suite à de longues campagnes pour améliorer l'activité sociale et environnementale de la Banque Mondiale effectuées par les ONG du Nord et du Sud - souvent en alliance avec les organisations indigènes.

Korinna Horta, de l'organisation environnementaliste allemande URGEWALD a appelé à améliorer le système d'évaluation des impacts environnementaux parce qu'avec l'actuelle situation, la politique est : « nous  ne sommes pas sûrs, mais nous prenons comme même le chemin le plus risqué ».

D'autre part, Nancy Alexander, analyste de la Fondation Heinrich Böell a critiqué durement le double discours de la Banque parce qu’elle établit des mécanismes de sauvegarde et à son tour elle renvoie à des accords internationaux de protection d'investissements qui tendent justement à paralyser le règlement environnemental et social. « Ce double standard signifie que la Banque ne s’occupe guère quand les choses ne sont pas tellement bien réussis. Quelqu'un de la BM  m'a dit une fois : ‘simplement tu ne le comprends pas. Si nous mettons en œuvre toutes ces sauvegardes, nous ne pourrons pas honnêtement concurrencer avec la Chine' et ne crois pas que celui-là doit être le rôle de la BM », selon Alexander.

Dans une autre session sur la Société Financière Internationale (IFC, par ses sigles en Anglais) et  droits de l’homme, des représentants la société civile et les avocats défenseurs des DDHH ont demandé cohérence dans les politiques de la Banque de manière de guider aux entreprises de façon claire à accomplir avec des standards minimaux de droits de l’homme. Actuellement, les entreprises multinationales qui mènent à bien des projets avec financement de la Banque doivent s'adapter aux mesures de l’IFC, de l'OCDE et celles de l'ONU, souvent  des propositions contradictoires entre- elles.

Des organisations de droits de l’homme comme Human Rights Watch ou Amnistie Internationale ont reconnu qu'on est en train de  développer des avances dans cet aspect avec le guide préparé par John Ruggie, représentant du Secrétaire Général de l'ONU pour les Affaires de Droits de l’Homme et Entreprises Multinationales. Les recommandations de Ruggie sur la responsabilité sociale des entreprises devraient être adoptées par l’IFC comme cadre des exigences minimales à leurs clients, ont exprimé ces organisations.