Nouvelles de Social Watch - Nouvelles 23 - Février, 2011

Nouvelles 23 - Février, 2011

L'Egypte : Une feuille de route qui donne la priorité aux droits de l’homme

Treize organisations indépendantes égyptiennes ont proposé aux nouvelles autorités du pays « une feuille de route vers une nation basée sur les droits et sur l'État de droit ». L'initiative inclut ne pas accorder de l'immunité légale pour l'ex président Hosni Mubarak, de constituer un organisme civil qui supervise les affaires du pays pendant une période transitoire d'un an, l'ajournement des élections présidentielles, et la dissolution des organes législatifs nationaux et locaux et des Services de Recherches de la Sécurité de l'État. Cette coalition d'ONG a aussi suggéré la rédaction « d'une nouvelle constitution pour un état civil et démocratique qui respecte les droits de l’homme et accorde à tous les citoyens une égalité de conditions indépendamment de sa religion, de sa croyance ou de sa race ».
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Questions difficiles au milieu de la joie égyptienne
Les autorités militaires égyptiennes doivent être préparées à adopter un nouveau rôle : celui d’honnête facilitateur pour la création de nouveaux éléments et de structures démocratiques. Et pendant un certain temps persisteront quelques questions clef : Le nouveau Egypte réduira sa dépendance de l'aide américaine et adoptera-t-il une ligne plus indépendante ? Comment abordera le problème palestinien-israélien ? Spécialement, adoptera t-il une analyse plus conviviale vers les palestiniens a Gaza, où il partage une frontière ?
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Révolution au sud de la Méditerranée.
Les révoltes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord démontrent la fragilité des stratégies qui comportent le soutien des dictatures comme la Tunisie et l'Égypte pour maintenir la sécurité en Europe, ont averti trois réseaux internationaux de la société civile dans une lettre adressée à la haute représentante européenne des affaires étrangères et de sécurité, Catherine Ashton. Les stratégies soutenables dans ce but sont possibles seulement à travers des véritables processus démocratiques en fonction du réseau d'organisations non gouvernementales arabe pour le développement (ANND), Eurostep et Social Watch. Ces réseaux ont également envoyé une déclaration aux participants de la Conférence internationale sur la situation de la Méditerranée du Sud convoquées par Ashton et effectué cette semaine.
Lisez la déclaration complète en anglais sur http://www.socialwatch.org/sites/default/files/newsletter/25_02_2011.html#AA

Là- bas il y a ceux qui paient notre bien-être
S'ils avaient été une banque, les pauvres ne serait plus pauvres il ya longtemps: non seulement ils ont subi les conséquences de la crise économique, en perdant leur travail, en réduisant leurs dépenses et en perdant leurs foyers, mais aussi en payant le sauvetage des institutions financières avec des augmentations d'impôts et la baisse des salaires. Cela a été le plus signalé par la presse italienne, y compris le journal La Repubblica, lors de la présentation dans une galerie en plein air près de la fontaine de Trévi et le siège du gouvernement et le Parlement, le rapport Social Watch 2010 dans cette langue.
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Appel de Robin des Bois à Sarkozy
« Robin des bois » a donné jeudi 17, dans des villes de 20 pays, à travers des délégations officielles de la France, l'invitation des centaines d'organisations de la société civile au président Nicolas Sarkozy, en sa qualité de président du G20, à rejoindre ce groupe en soutien d´une taxe sur les transactions financières internationales, impôt contre la pauvreté.
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Europe : 30% de réduction des émissions est un impératif
A l’occasion de la sortie d’un rapport de CAN Europe, les ONG environnementales et de développement demandent à la Belgique et à l’Europe de se prononcer en faveur du passage à 30% de réduction des émissions d’ici 2020.
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Social Watch : promouvoir la responsabilisation
Nous avons posté sur Youtube une vidéo avec des témoignages sur Social Watch filmés pendant le Forum Social mondial à Dakar. Cette production met l'accent sur la diversité et sur l'autonomie locale des Watchers et la flexibilité de notre réseau. Vous pouvez apprécier la vidéo sur le site de Social Watch (www.socialwatch.org) et sur Youtube (www.youtube.com/watch?v=6As5jAe-PXc).

 

Propositions du Forum d'ONG égyptiennes pour la démocratie

Celui-ci est un résumé de la déclaration émise samedi dernier par le Forum d'Organisations Indépendantes des Droits de l’homme, coalition qui inclut à l'Institut d'Études sur les Droitsde l’homme du Caire, l'Institut Andalus d'Études sur la Tolérance et la Non-violence, le Réseau Arabe d'Information sur les Droits de l’homme, l'Association pour la Liberté de Pensée et d'Expression, le Centre d'Assistance Légale pour les Femmes Égyptiennes, le Centre Droit de Hesham Mubarak, la Mission contre la Discrimination Religieuse, le Centre de Recherches Nouvelle Femme, l'Organisation Arabe pour la Réforme Pénale, l'Association Égyptienne pour la Participation Communautaire (point focal de Social Watch en Egypte), le Centre Égyptien pour les Droits Économiques et Sociaux, l'Initiative Égyptienne pour les Droits Individuels et l'Association de Droits Humains pour l'Assistance aux Prisonniers:

" Le Forum d'Organisations Indépendantes de Droits de l’homme félicite au peuple égyptien par sa révolution à succès et par la destitution du dictateur Hosni Mubarak, celui qui lui a nié la dignité et l'humanité pendant trois décennies. Le Forum salue spécialement aux martyrs de la révolution et à la jeunesse qui a déchaîné le soulèvement, qui a été mobilisé et a été organisé de manière créative et qui, conduite par des jeunes leaders, a combattu avec courage pour atteindre le premier objectif de destituer le dictateur. [...]

« D'autre part, le Forum salue le rôle des forces armées dans la protection de la révolution et soutien à ses demandes jusqu'à la réalisation de ce premier objectif. En particulier, le Forum soutient le troisième communiqué du Conseil Suprême des Forces Armées, dans lequel il a déclaré que ` cela ne sera pas une alternative pour la légitimité approuvée par le peuple.' En ce sens, le Forum demande au Conseil Suprême que présente dans le meilleur délai un chronogramme pour le transfert du pouvoir à un organisme civil qui administre la transition envers un état démocratique qui respecte les droits de l’homme, en coopération avec les Forces Armées, et avec la participation de la société civile, laquelle peut superviser l'application de la feuille de route. [...]

« Le Forum présente les propositions suivantes :

« I. Dissoudre l'Assemblée Populaire, le Conseil [consultatif] de la Shura, et les conseils locaux, qui sont produit des élections les plus frauduleuses dans l'histoire de l'Egypte [...]. D'autre part, tous les fonctionnaires engagés dans l'administration des élections pour ces organismes doivent être sujets à des recherches. [...]

« Les prochaines élections doivent être effectuées après une transition d’au moins un an, pendant lequel on respectera pleinement les libertés publiques, en particulier le droit de former des partis politiques, des syndicats professionnels et d'affaires, d'associations civiques, et toute sorte de moyens de communication.

« II. Prendre des mesures immédiates pour que des rendements de comptes soient faits par les responsables de toutes les infractions commises contre les égyptiens depuis le début du soulèvement le 25 janvier. [...] Il ne doit pas être accordée à l'ex président Hosni Mubarak, aucune garantie d'immunité qui l’empêche de ses responsabilités et infractions qu'il a commis, directement ou indirectement, pendant le temps qu’il a été dans le pouvoir. [...] Tous les fonctionnaires responsables à partir du 25 janvier d'avoir ordonné ouvrir feu, en assassinant des centaines de manifestants, et à ceux responsables de la paralysie des services d'Internet et de la téléphonie mobile, devront être soumis à jugement, en commençant par l'ex ministre de l'Intérieur et leurs collaborateurs.

« Tous les fonctionnaires responsables du retrait coordonné des forces de sécurité et de la postérieure libération de prisonniers, ceux qui ont conduit la propagation d’une intimidation massive et un remblaiement des citoyens, ainsi que le pillage et le vol, doivent rendre des comptes. Un organe judiciaire indépendant pour la vérité et l'équité doit être constitué afin de faire des recherches et recevoir sur dénonciations de corruption et d’abus des droits de l’homme commis avant et après le 25 janvier. Les autorités doivent garantir et fournir toutes les facilités pour garantir l'indépendance et l'impartialité de l'organisme.

« [...] Identifier et juger les responsables du massacre dans la Place Tahrir du 2 février, et des attaques aux bureaux de plusieurs organisations de droits de l’homme du 3 février. [...] Arrêter tous les processus judiciaires, les détentions et le harcèlement aux activistes politiques, aux journalistes et aux correspondants étrangers, et aux défenseurs des droits de l’homme. [...]

« III. Prendre des mesures immédiates pour renverser l'état policier et reconstituer l'état de droit [...] Dissoudre les Services de Recherches de la Sécurité de l'État, un pilier fondamental de l'état policier, responsable de disparitions, torture brutale, détention arbitraire, sabotage aux partis politiques, restrictions aux groupes des droits de l’homme, et de l'érosion de la dignité de des égyptiens et de l'état de droit [...] Émettre une déclaration immédiate qu'abolit l'état exceptionnel d'urgence [...]. Libérer immédiatement tous les politiciens emprisonnés, et examiner la situation de ses condamnations.

« IV. Adopter un programme intégral de réformes constitutionnelles et législatives de longue portée qui lissera le chemin pour la démocratisation et le respect des droits de l’homme, conformément à un calendrier spécifique. Ce programme doit inclure :

« [...] La redaction d'une nouvelle constitution qui consacre la séparation de pouvoirs, met fin au contrôle absolu de l'exécutif sur les pouvoirs législatif et judiciaire, et limite l'autorité absolue accordée au président. [...] Garantir le droit de tous les citoyens de postuler pour la charge de président et de limiter la présidence a pas plus de deux mandats de quatre ans.

« [...] Établir la nature civile de l'état comme un état pour tous les citoyens basé sur les principes d’égalité et d’impartialité pour tous les citoyens indépendamment de leur religion, leur croyance, leur genre ou leur race. [...] Abolir la loi des partis politiques (Loi 40/1977) et ses amendements, et adopter une loi basée sur les normes internationales qui protègent la liberté d'association, en garantissant la liberté de fonder des partis politiques et pour obtenir un statu légal par la seule notification.

« [...] Abolir la loi d'ONG (Loi 84/2002), dissoudre la Fédération Générale d'Associations Civiques et les fédérations régionales, et faire référence aux articles pertinents du Code Civil en respectant les normes internationales qui garantissent le droit d'association [...]. Adopter les mesures législatives nécessaires pour garantir la liberté des médias [...]. Modifier l'Article 126 du Code Pénal qui stipule la peine pour les infractions de torture conformément à la définition intégrale de l'infraction et à ses auteurs qui sont inclus dans l'article 1 de la Convention de Nations Unies contre la Torture [...].

« Modifier la loi sur l'exercice des droits politiques, et la Loi 174/2005 sur le règlement des élections présidentielles pour mettre fin au contrôle du Ministère de l'Intérieur sur les élections générales, y compris les présidentielles, et accorder la supervision de toutes les élections à un organe judiciaire indépendant élu par les juges par le biais des assemblées générales des courts [...] D'adopter un système proportionnel, de listes ouvertes, que peut garantir une meilleure représentation des partis politiques et accorder des pouvoirs aux secteurs sociaux qui ont été pendant longtemps margés de la vie politique.

« V. Rédiger un plan transparent pour l'activation progressive de tous les droits économiques, sociaux et culturels qui satisfait les demandes de la révolution du 25 janvier, spécialement celle d'un salaire minimal et une pension standard en accord avec le coût de vie. "

Lisez la feuille de route complète en Anglais sur www.en.mosharka.org/index.php?newsid=80

 

 

 

Nouveau régime avec beaucoup de questions

Par Martin Khor*

Ce qui a commencé en Tunisie et s’est propagé en Egypte pourrait être le début d'une nouvelle démocratie au Moyen- Orient.

La joie des masses dans les rues de l'Egypte était bien méritée. Ils ont triomphé, dans un temps très court et de manière pacifique, après avoir supporté des attaques violentes et les va et viens des réponses du président Hosni Mubarak qui s’accrochait au pouvoir.

Après les célébrations du dernier week-end des questions difficiles à répondre se posent pour que les conquêtes obtenues dans les rues puissent être traduites dans des avances réelles dans la vie des gens.

D'abord il y a la transformation politique de l'autocratie à la démocratie. Le pouvoir a été transféré du président aux chefs militaires. Ceci s'avère digne de mention. L'armée est traditionnellement respectée en Egypte et son attitude de s'abstenir d'attaquer aux manifestants a gagné l'acceptation de se transformer en l'autorité en charge pendant la période de transition.

Les autorités militaires doivent être préparées à adopter un nouveau rôle : celui de fournisseur honnête pour la création de nouveaux éléments et de structures démocratiques. Ceci inclut mettre fin à l'état d'urgence, élaborer une nouvelle constitution, permettre que des partis politiques et des organisations civiles soient établis et fleurissent , instrumenter des élections présidentielles et parlementaires justes, et permettre la prise en charge du pouvoir des nouveaux dirigeants.

Il est important de voir comment les jeunes qui ont eu tant de courage et ont été tellement éloquents dans l'art de la révolution s'insèrent dans le processus et ils se transforment en protagonistes clef, en évitant d’abandonner l'activité politique seulement aux mains des politiciens professionnels et les partis du vieux style.

Les événements de l'Egypte rapportent la mémoire ce qui est arrivé aux Philippines en 1986 quand la dictature de Ferdinand Marcos a été renversée, après avoir été déclaré gagnant d'une élection frauduleuse, à la suite de laquelle le chef l'armée, Fidel Ramos, et le ministre de Défense, Juan Ponce Enrile, se sont rebellées contre leur ancien chef. Ils ont été soutenus par la démonstration « de pouvoir populaire » de milliers de personnes qui ont entouré les installations militaires pour empêcher que les déserteurs soient arrêtés ou bombardés.

Après que Ferdinand et Imelda Marcos s'enfuirent à Hawaï, Cory Aquino a été choisie présidente, elle a nommé une commission pour qu'elle rédige une nouvelle constitution dans un délai d'une année et en 1987 de nouvelles élections parlementaires s’effectuèrent.

Bien que la chute du dictateur ait été déchaînée par une révolte militaire, une dirigeante politique civile qui avait été rivale de Marcos dans les élections présidentielles et dont l'opinion publique était convaincue qu'elle avait été le véritable gagnant a assumée le pouvoir.

En Egypte, un processus de transition rapide est encore plus nécessaire parce que le pouvoir doit être transféré des militaires aux leaders et aux institutions civiles. Le pays a besoin aussi d'évaluer ses politiques économiques et sociales. Une importante faiblesse du gouvernement de Mubarak est qu'en plus d'être répressif, il n'a pas offert du développement aux gens.

Le nouveau Egypte doit faire face à de nombreux problèmes sociaux. D'abord la pauvreté, qui a augmenté par rapport à 2008, quand elle avait atteint le vingt pour cent et maintenant elle arrive jusqu’au vingt- deux pour cent. Le chômage est aussi haut et va en augmentation : de 8.4 pour cent en 2008 à presque dix pour cent aujourd'hui. Un tiers de jeunes hommes entre quinze et vingt-neuf ans était au chômage en 2009, selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L'actuelle euphorie par le renversement de Mubarak pourrait être remplacée par une nouvelle frustration si la situation de l'emploi n'améliore pas.

L'augmentation dans le prix du pain a provoqué récemment les révoltes de 2008 et dans les derniers mois les prix des aliments ont encore augmenté. L'Egypte s'est transformé en un pays avec déficit alimentaire, qui importe du blé, du maïs et d’autres importants produits alimentaires de consommation habituelle parmi sa population. Il devrait revitaliser son secteur agricole interne et produire plus de ses aliments, spécialement si on prend en considération que les approvisionnements et les prix mondiaux des aliments sont maintenant tellement volatils.

Les nouveaux leaders égyptiens devraient aussi considérer des stratégies pour améliorer le secteur industriel et celui de services, et les politiques commerciales, financières et technologiques qui doivent soutenir ces secteurs. Les politiques de développement devraient être intensives en matière d'emploi, de sorte que la future croissance puisse être accompagnée par davantage de postes de travail.

Le monde est aussi soucieux de savoir s'il y aura un changement dans la politique extérieure dans le nouveau Egypte, considéré pro-occidental et spécialement pro-américain, en partie par la grande quantité d'aide qu'il reçoit de Washington.

Le nouveau Egypte réduira t-il sa dépendance de l'aide et adoptera-t-il une ligne plus indépendante ? Comment abordera le problème palestinien- israélien ? Spécialement, adoptera t-il une analyse plus conviviale vers les palestiniens a Gaza, où partage-t-il une frontière ?

Avec certaines de ces questions sur la transition de la démocratie et les questions sociales et économiques, ainsi que sur la politique extérieure devront combattre tant la nouvelle direction égyptienne comme le reste des personnes qui ont réussi l’ énorme changement des dernières semaines .

Le reste du monde leur souhaite la meilleure des chances.

*Martin Khor est directeur exécutif de South Centre.
Source: Agenda Global

 

 

 

Rapport italien lancé, suivie de manifestation

La coalition SW italienne a présenté sa version du rapport SW 2010 le 17 février à Rome dans un site inhabituel – une galerie en plein air à quelques centaines de mètres de la fontaine de Trévi et les bâtiments du gouvernement et du Parlement.

Après une présentation générale faite par Jason Nardi, coordinateur italien de SW, 4 discours ont été prononcés comme témoignage des principaux sujets de préoccupation et de l'analyse que le rapport italien couvre de la société italienne : les jeunes, les femmes, les migrants, et les roms.

La discrimination et la violation des droits sociaux, humains et économiques dans chacune de ces « parties » de la société sont évidents en Italie. Valentina La Terza (ARCI, Milan) a parlé de la situation des jeunes, où le chômage a atteint une moyenne de 29 % et les appelé NEET (ni dans l'emploi, ni dans l'éducation ou la formation, par son sigle en anglais) sont chaque jour plus nombreux.

Merceded Frias (première femme migrante qui, après devenir citoyenne italienne, a été élue au Parlement) a parlé de la situation de la femme qui s'est aggravée au cours de la dernière année, car beaucoup de femmes travaillent dans les secteurs de l'éducation, de la santé et des services sociaux, qui ont été touchés par les réformes gouvernementales et les réductions de dépenses publiques. Les femmes en plus gagnent toujours moins que les hommes pour les mêmes emplois et ont moins accès aux postes de décision, tant dans le marché du travail que dans la politique. Les femmes migrantes ont encore moins de droits et sont devenues une force de travail silencieuse, et une grande partie travaille comme aide-soignante des personnes âgées italiennes.

Mirton Resuli (albanais, qui a acquis la citoyenneté italienne) a abordé la question de la criminalisation des migrants et des opportunités manquées d’intégration.

Et enfin, Giuseppe Salkanovic dénonce la discrimination institutionnelle dont les Roms continuent à être victimes, avec la ségrégation des groupes dans des bidonvilles contrôlés, même si beaucoup de jeunes Roms sont nés en Italie ou sont ressortissants de certains pays européen (comme la Roumanie). Le lancement du rapport s’est terminé par une manifestation colorée en face du Parlement avec la campagne fiscale de Transaction financière italienne qui fait la promotion de la coalition italienne avec d'autres réseaux et organisations.

Une vidéo de la présentation de l’événement est disponible ici: http://www.arcoiris.tv/modules.php?name=Flash&d_op=getit&id=14195

Photos et vidéo de la manifestation sont disponibles sur le site internet de la campagne :
http://www.zerozerocinque.it

La couverture médiatique a été bonne, avec des médias nationaux (presse, radio, télévision) informant sur elle:
http://www.repubblica.it/solidarieta/cooperazione/2011/02/17/news/i_poveri_del_mondo-12558873/?ref=HREC2-7

 

 

 

Robin des Bois tire une flèche sur le système financier

Ce jeudi 17 février 2011 a été lancée une campagne pour l’instauration d’une taxe sur les transactions financières, ou Taxe « Robin des bois ». Partout à travers le monde, associations et syndicats ont organisé des actions pour exiger du G20 le mise en oeuvre d’une telle taxe.

Á Bruxelles

Ce jeudi 17 février, une multitude d’organisations sociales, syndicales et Nord-Sud à travers le monde se sont mobilisées pour l’instauration d’une taxe sur les transactions financières internationales, histoire de remettre la finance à sa place. A Bruxelles, une délégation de « Robin des bois » a fait la tournée des ambassades.

Ce jeudi 17 février 2011 a été lancée une campagne pour l’instauration d’une taxe sur les transactions financières, ou Taxe « Robin des bois ». Partout à travers le monde, associations et syndicats ont organisé des actions pour exiger du G20 le mise en oeuvre d’une telle taxe.

A Bruxelles, les organisations CNCD-11.11.11, 11.11.11 (Vlaanderen), Oxfam-Solidarité, FGTB, CSC, FAN, Attac Vlaanderen et CADTM étaient à l’initiative d’une action menée à la veille de la réunion des ministres des Finances du G20 à Paris. Au cours de la matinée de ce 17 février, les représentations de l’Allemagne, la Grande-Bretagne et enfin la France ont reçu la visite ou ont été plutôt la cible de la flèche revendicatrice d’une délégation colorée de « Robins de Bois ». Un parchemin leur a été symboliquement lu et remis (voir ci-contre).

Pour rappel, la Taxe Robin des Bois ou TTF permettrait de lever des fonds très importants - plus de 500 milliards de dollars par an pour une taxe mondiale sur toutes les transactions financières à un taux de 0,05%-, et de freiner les spéculations plus dangereuses, alors que les investissements à long et moyen terme ne seraient que très faiblement touchés. Cela financerait concrètement les Objectifs du millénaire pour le développement , la lutte contre les changements climatiques et ses conséquences et la lutte contre la pauvreté au Nord comme au Sud de la planète.

Á Paris
En cette journée de mobilisation de la société civile pour une taxation des transactions financières, à la veille du G20 Finances à Paris, Coordination SUD demande à Nicolas Sarkozy d’initier une « coalition des pionniers » pour la mise en oeuvre d’une taxe sur les instruments financiers nationaux, dans le cadre de la présidence française du G20.

Une taxe pour financer le développement et le climat à la hauteur des besoins, les ONG la demandent depuis des années. Trois ans après l'éclatement de la crise financière, le débat sur la taxation des transactions financières (TTF) entre dans une phase cruciale. Coordination SUD demande à Nicolas Sarkozy de faire changer le débat d’échelle sous la présidence française des G8 et G20 en 2011, pour passer des études à la réalité !

La mise en oeuvre effective de la TTF par l’ensemble des pays du G20 en 2011 est très ambitieuse et peu probable. Le risque est que la présidence française accouche d’un énième groupe de travail sur le sujet ! Christine Lagarde, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie propose se focaliser sur une taxe sur les transactions de change au sein de l’Eurogroupe. Mais cette solution aussi implique un consensus européen loin d’être certain…

« Assez d’attendre des résultats concrets, on sait que la TFF mondiale n’est pas pour 2011, alors recherchons une coalition des pionniers pour une taxe sur les instruments financiers nationaux avant la fin de l’année ! demande Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD. L’idée est soutenue par l’Allemagne et déjà expérimentée en Grande-Bretagne où la taxe rapporte 4 milliards par an. La TTF mondiale reste l’objectif, mais en attendant des solutions nationales immédiatement applicables doivent être encouragées. »

Courrier à Nicolas Sarkozy pour la taxe sur les transactions financières

CP G20 Finances et taxation des transactions financières

Sources : CNCD 11.11.11 et Coordination SUD

 

 

 

« 30% sans compromis ! »

Le Climate Action Network Europe publiait ce jeudi 17 février un rapport qui démontre l’opportunité pour l’Europe d’adopter l’objectif de 30% de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020. S’appuyant sur les résultats de différentes études récemment publiées, CAN Europe conclut que le passage à un objectif de 30% est un impératif pour la création d’emplois verts, pour la croissance, l’innovation et l’énergie, et la sécurité climatique en Europe et au-delà.

Pour rappel, par le paquet énergie climat, l’Union européenne s’était engagée à un objectif de 20% à l’horizon 2020, tout en évoquant un possible passage à 30% en cas d’engagements similaires d’autres partenaires. Cet objectif européen est très peu ambitieux en regard des recommandations du Groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat (GIEC) qui préconisent 25 à 40% de réductions d’émissions à l’horizon 2020 afin de limiter le réchauffement global à 2°C. Qui plus est, comme la Commission l’a démontré dans sa communication au printemps 2010, les 20% européens sont un objectif caduc dans le contexte économique actuel.

Le rapport de CAN Europe démontre que les craintes d’une trop rapide désindustrialisation européenne exprimées par le Commissaire européen Oettinger ne sont pas fondées. Au contraire, il est plus qu’urgent d’adopter des mesures ambitieuses si l’Union européenne veut garder une position compétitive internationale, et ceci de façon loyale en cessant de faire pression sur des Etats tiers pour qu’ils affaiblissent leurs règlementations environnementales.

Le CNCD-11.11.11 et son homologue flamand, Can Europe, Vodo, Oxfam-Solidarité, Greenpeace, WWF, la Fédération Inter-Environnement Wallonie et le Bond Beter Leefmilieu souhaitent rappeler les impératifs sociaux et écologiques, au Nord comme au Sud, derrière ce débat. Le réchauffement global et les dérèglements climatiques sont une réalité largement démontrée au niveau scientifique et déjà trop perceptible pour les pays les moins développés dont les populations sont les plus vulnérables aux aléas climatiques. La première manière d’aider le Sud à faire face aux changements climatiques est, rappelons-le, de cesser de polluer, et donc d’émettre moins de gaz à effet de serre sur le territoire européen (et non en usant des mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto).

Depuis la sortie de la communication de la Commission européenne sur le passage unilatéral à 30% en mai 2010, la Belgique n’a toujours pas opté pour une position claire dans le débat. En cette période de coupes budgétaires, les arguments financiers et de santé publique devraient pourtant convaincre nos ministres. Si l’Europe revoyait son objectif à la hausse, l’Etat belge pourrait encaisser 2 milliards d’euros supplémentaires, grâce à la hausse projetée du prix du carbone sur le marché européen, et épargner plus de 900 millions d’euros en coûts de santé [1].
Enfin, étant donné que suite à la crise économique, nous sommes déjà à 17% de réductions, l’objectif des 20% correspond en fait au « business as usual » et ne démontre aucune ambition.

Nous demandons donc à la Belgique de se prononcer en faveur du passage à 30% en interne et de convaincre les Etats européens, les plus réticents, de l’intérêt européen à en faire de même. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, et une large coalition d’entreprises et d’investisseurs l’ont bien compris ! C’est à nos décideurs belges de se prononcer pour les 30%, maintenant, sans compromis !

Rapport en anglais de CAN Europe intitulé « 30% - Why Europe should strengthen its 2020 climate action »: http://www.cncd.be/IMG/pdf/CAN-Europe30_arguments_-_feb_2011.pdf
Source : CNCD

 

 

 

 
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