Yémen: manifestations pacifiques, répression violente

Source: HRITC

Le Centre d’Information et de Formation en Droits de l’Homme du Yémen (HRITC, du sigle en anglais) ne cesse de condamner les attaques continues lancées contre des manifestants pacifiques par les forces de sécurité de l’État. Mardi, cette organisation, point focal de Social Watch dans ce pays arabe, a rendu compte de la mort d’un jeune homme de 24 ans et de cinq autres blessés par balles tirées contre un mouvement de protestation à la ville de Taiz. Selon les médias, le nombre de morts ce jour-là à Sana’a s’élève au moins à une douzaine de personnes.

 

Le Centre d’Information et de Formation en Droits de l’Homme du Yémen a annoncé mercredi dans un communiqué la mort de Marwan Mohammed Abdullah Alqbati, âgé de 24 ans. Selon le communiqué cinq autres personnes ont été blessées par balle lorsqu’ils participaient à une manifestation en face de l’École Alshaeb, près de la Place de la Liberté, à Taiz.

HRITC a condamné la violence exercée contre les manifestants pacifiques et a revendiqué le droit des citoyens à s’exprimer à travers des manifestations de rue et assises ce qui ne doit être restreint sous aucun prétexte.  

Le centre a exigé au gouvernement yéménite de mettre fin à ces violations des droits basiques humains. 

 

Demande auprès de l’ONU 

Le coordinateur du Réseau des Droits de l’homme du Yémen, Ezzaddin Alasbahi,  s’est réuni jeudi 21 à Genève avec Navanethem Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, pour discuter sur la situation dans ce pays arabe. 

Pillay a informé Alasbahi du fait que son agence travaille ardûment sur le cas de son pays et a confirmé son intention de demander à la communauté internationale d’exiger aux autorités yéménites la pleine responsabilité, en accord avec les demandes des organisations des droits humains, d’une mission d’enquête sur la situation, sur le terrain.   

En outre, elle a salué le rôle de la société civile du Yémen, qui intensifie ses efforts afin de clarifier la vérité sur la répression dans ce pays. 

Lors de la réunion, Alasbahi a présenté des rapports recueillis par différentes organisations nationales sur les violations continues des droits humains au Yémen, en particulier, celles commises contre des manifestants pacifiques dans différentes villes.

L’activiste a souligné l’importance de la communauté internationale, surtout de l’ONU, en ce qui concerne la protection des droits humains, et a averti en ce sens que les manifestations pacifiques qui ont eu lieu au cours des trois derniers mois dans son pays, se sont vus confrontées à des actes de violence généralisée et systématique de la part des autorités.

Alasbahi a mis en garde Pillay sur le fait qu’il y a de plus en plus de jeunes qui risquent de disparaître et a présenté des messages rédigés par plus de 30 organisations yéménites exigeant d’effectuer une enquête au niveau international et proposant d’inviter le Haut-Commissaire pour les Droits de l’Homme visiter le pays dès qu’il sera possible. Ils ont affirmé que chaque instant qui passe et qui fait retarder l’enquête augmente le danger pour les victimes.

Le représentant en Asie du bureau de Pillay, Hani Megally ainsi que le représentant au Proche-Orient et en Afrique Septentrionale, ont participé à la réunion.

Alasbahi a informé également qu’un délégué du Réseau des Droits de l’Homme s’est réuni avec des représentants du Conseil de Sécurité, qui a tenu séance lundi à New York.  L’organe a décidé d’effectuer une période extraordinaire de séances pour aborder les questions relatives aux abus commis contre des manifestations pacifiques au Yémen.

Source: HRITC