Malaisie : ménages utilisent la moitié de leurs revenus pour rembourser les dettes

Mohamed Idris
(Photo: Right Livelihood Award)

The Star

UL'Association de consommateurs de Penang (ACP, un point focal national de Social Watch) a révélé que les ménages de Malaisie dépensent environ la moitié de leurs revenus pour rembourser leurs dettes, rapporte la journaliste Josephine Jalleh dans un rapport publié par le journal The Star.

« Après avoir payé la dette, il ne reste pas beaucoup pour les aliments, les transports, l'éducation et les situations d'urgence. La plus grande partie de la dette des ménages malaisienne ce constitue des prêts de logement, des prêts pour des voitures, l’achat de valeurs mobilières et les cartes de crédit »  a déclaré dans une conférence de presse le mardi 26 avril.

Il a ajouté que les prêts pris par chaque ménage en Malaisie était, en moyenne, 1,4 fois plus grand que son revenu du ménage.

« Si on regarde le problème du ratio de la dette des ménages à revenu disponible, ce ratio est de 140.4 % pour la Malaisie, l'un des plus élevés du monde, supérieur à celui de Singapour de 105,3 %, des Etats Unis de 123.3 % et de la Thaïlande de 52,7 % en 2009" dit-il.

Il a expliqué que la hausse de la dette des ménages restreint la politique monétaire.

« La croissance de la consommation personnelle menée par la dette, plutôt que par la croissance du revenu, n'est pas durable et va être déraillée avec une augmentation des taux d'intérêt et d'inflation. Alors que le ratio des prêts non productifs d'aujourd'hui est faible à 2,3 %, Bank Negara (la Banque centrale de Malaisie) ne devrait pas se conforter de  cela. Ce ratio peut facilement faire bulle lorsque les taux d'intérêt augmentent et la croissance chancelle menant à l'insolvabilité du ménage, », a-t-il ajouté. 

Idris a exhorté le gouvernement à démarrer une politique de logement public qui fourni des logements abordables, particulièrement dans les zones urbaines.

« Elle doit également resserrer les règles sur les prêts de voiture ainsi que de cesser les publicités pour des prêts et des cartes de crédit qui ne sont pas transparentes sur les coûts impliqués, » dit-il.

Il a ajouté que les familles avec des dettes de ménages élevés seraient susceptibles de subir du stress, dépression, troubles mentaux, suicides et possibles ruptures familiales.