Meena Raman: « la lutte pour la justice climatique continuera » après Durban

Meena Raman (Photo: Sheila
Menon/Les Amis de la Terre
International)

Source: NewsClick

Les négociations pour le changement climatique sont « bloqués » et
« malheureusement » elles « semblent être très sombres », a dit Meena Raman, experte du Third World Network, interviewée par le journaliste Prabir Purkayastha pour Newsclick, un portail d'informations leader indien. Raman a parlée sur ce qui peut s'attendre de la prochaine Conférence des Parties (CDP) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui aura lieu à Durban, en Afrique du Sud, novembre prochain.

Quand elle a été Interrogé sur « où vont les négociations », Raman a rappelée que la Conférence des parties convoqué à Cancun, Mexique (2010)  "semble avoir légitimé"  l'accord fragile atteint à la CDP précédente à Copenhague (2009).

« Ceux d'entre nous qui avons regardé ce processus sommes témoins d'un mouvement vers le sombre avenir des négociations sur le climat », dit-elle. « La convention a été évoquée en 1992 et ratifiée par la suite, et puis nous avons eu le protocole de Kyoto […] supposé de remédier la mise en œuvre du déficit à l'aspect de l'atténuation des négociations sur le climat parce que les pays développés ont fait très peu de choses. »

Lorsque la Conférence des parties convoqué à Copenhague, « le changement climatique était le plus important phénomène » et « l'humeur était sujet reconnaissant que le monde développé devait faire beaucoup, beaucoup plus à travers des réductions juridiquement contraignantes » et s'assurer que les pays en développement aient le « financement et la technologie » nécessaire afin d'atténuer les dommages causés par le changement climatique.

Malheureusement, selon Raman, les pays développés n'ont pas tenu leurs promesses et cet échec a touché la possibilité du monde en développement d’atteindre un développement durable.

Elle a soulignée comment le protocole de Kyoto fut presque entièrement détruit par les pays riches, développés au cours de la Conférence.

Menant à la prochaine Conférence des parties à Durban, en Afrique du Sud, en novembre et surtout à la réunion préparatoire qui aura lieu à Bonn (Allemagne), en juin, le groupe de 77 pays en développement et la Chine ont exprimé très clairement que le protocole de Kyoto est essentiel, et qu'une deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto doit être sécurisée à Durban. Raman souligne, toutefois, qu'il reste à savoir s’il y a ou pas un niveau suffisant d'unité pour y arriver.

Les possibilités politiques pour forcer les négociations ou de concevoir une solution à la crise du changement climatique avec des initiatives liées à la soi-disant « économie verte » sont des "questions qui devront être demandés à la société civile du monde entier. Je pense que si nous laissons (les solutions) aux  politiciens nous n’arriverons jamais. Je pense que ce qui doit être ressenti est un sentiment d'indignation. »

« Plusieurs d'entre nous n’avons pas un bon espoir sur ce qui se passera à Durban, mais ce que nous voulons faire est au moins utiliser cette opportunité pour exposer les politiciens, particulièrement aux États-Unis. Ce que nous avons dit c'est laisser les États-Unis dehors. » Raman a déclarée que l'Europe et pas les États-Unis, devrait conduire le processus, puisqu'elle-même s’est définie comme le leader mondial dans les questions de changement climatique. Mais, dit-elle, « si la société civile européenne permet que ses politiciens se cachent derrière les États-Unis, alors nous sommes en difficulté. »

Elle a conclu que dire que pour ceux du mouvement de la justice climatique, "«Durban est encore une pierre de touche » et que  « la lutte pour la justice climatique »  continuera.

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Meena Raman's interview on Youtube: http://bit.ly/p9xE28