République tchèque: Reconstruire les finances mondiales est absolument nécessaire
Published on Fri, 2012-11-23 15:01
Atteindre la sécurité alimentaire comme une responsabilité des pays du Sud et du Nord, promouvoir le travail décent et fournir d'électrification pour tous d'ici à 2030 au niveau national : voici les axes de l'attention d'une large coalition non-gouvernementale créée en République tchèque contre la pauvreté. Pour y parvenir, la coalition tchèque Social Watch estime qu'il est nécessaire de reconstruire l'architecture financière au niveau mondial. Les membres de la coalition connaissent l'impact de la crise financière à partir de leur propre expérience chez eux. À l'échelle nationale, selon le rapport tchèque 2013 de Social Watch, « le gouvernement insiste sur les politiques antisociales et anti-famille de restrictions budgétaires, les privatisations et les réductions de dépenses sociales qui ont soulevé le chômage à dix pour cent, miné l'économie, encouragé les fuites de capitaux et détruit les instruments de protection de l'environnement ». « En raison de fortes restrictions budgétaires, la demande intérieure est en chute libre (...), en particulier la consommation des ménages », indique le rapport national, qui note que cette baisse était la principale cause de la récession. « La baisse de la consommation des administrations publiques a été comparable à celle de la Grèce, même si la dette (..) est parmi les plus faibles en Europe. Tout aussi forte est la réaction des ménages », ajoute le texte, édité par Tomáš Tožička. « Au début de 2012, des « mesures de stabilisation » ont été annoncées et plus tard approuvées pour les années à venir », selon le rapport. Ces mesures comprennent « quelques unes aussi radicales que le gel des pensions (...), une autre augmentation de la TVA, la suppression des allocations de maternité », les paiements de logement et « un rétablissement temporaire de la progression de l'impôt des sociétés ». « L'effet combiné de la croissance de la TVA, l’augmentation des paiements pour les médicaments et les services de soins de santé (frais d'hospitalisation) et les changements dans le projet de valorisation affectera fortement les personnes âgées et les appauvrira davantage », prévient l'étude. Cette soi-disant « réforme sociale » signifie « une altération complexe de toutes les allocations sociales pour les parents, les personnes handicapées, les membres des groupes à faible revenu, (et) des changements dans le paiement des allocations de chômage (...) dans le Code du travail, où beaucoup d'entre eux affaiblissent la position des employés. La plupart de ces modifications sont en vigueur depuis janvier 2012 », ajoute le rapport. Les femmes sont les plus touchées : « On ne sait pas comment les chômeurs en raison de la discrimination des personnes qui s'occupent d'enfants, ce qui est une chose commune en République tchèque, ou ceux qui sont incapables de placer leurs enfants dans des crèches publiques surpeuplées fourniront à leurs enfants les soins appropriés », il dit. « L'amendement interdit également le concours de retirer l’allocation parentale et l'allocation de garde d'enfants pour les parents d'enfants handicapés, ce qui provoque une détérioration significative de la situation économique de ces familles et surtout des femmes, qui généralement s'absentent de leurs travaux pour prendre soin de la maison. » Le gouvernement tchèque a également réagi à la crise durcissant « les conditions d'obtention et de prolongement du travail, des permis de séjour et de réunification de la famille » avec une politique d'immigration visant « à un plus grand contrôle et répression des étrangers », pas « au respect de leurs droits, y compris les droits de travail. « Les mesures les plus strictes affectent des travailleurs migrants hommes et femmes dans des postes non qualifiés, c'est à dire le groupe de personnes qui se trouvent souvent dans une position très vulnérable face à l'employeur », fait remarquer le rapport. Source
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