Groupe de haut niveau. (Photo : SLNG.) 
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Un groupe d'ONG du Sud, compris de DAWN, ANND et Social   Watch, recueillit des signatures pour envoyer cette lettre dans les   prochains jours aux membres du Groupe de haut niveau qui conseille l'ONU   sur le contenu du futur Programme du développement pour l'après 2015.   Pour ajouter votre signature à la lettre, veuillez envoyer un courriel à socwatch@socialwatch.org avec votre nom, votre organisation et votre pays.
La lettre est disponible en français, espagnol, anglais,  et arabe.
Voir ici  la liste des signataires.
Cher Groupe de haut niveau,
Lorsque vous vous êtes joints au  Groupe de personnalités de haut niveau du Secrétaire général de l'Organisation  des Nations Unies sur le Programme de développement pour l'après 2015 vous avez  été chargés d'être audacieux et ambitieux. En tant qu'individus et  organisations concernés, nous lançons un appel à chacun de vous dans ces  dernières semaines de votre mandat afin de veiller à ce que le rapport du  groupe comprenne au minimum les affaires essentielles suivantes : 
- La pauvreté est  multidimensionnelle et ne doit pas être définie et mesurée uniquement comme une  question de revenu.
 
- Les normes, les règles et les instruments internationaux existants relatifs aux droits de l'homme devraient  être à la base du programme pour l'après 2015 tant en termes de leurs  aspirations que de leurs mécanismes de reddition de comptes. Ceci doit inclure  explicitement les droits sexuels et  reproductifs.
 
- Il existe un lien positif entre la paix et  la sécurité et la gouvernance démocratique à tous les niveaux, y compris aux  niveaux mondial, régional, national et local, les efforts visant à réaliser la  justice sociale. Comme tel, il est impératif  de réitérer ce lien dans le programme pour l'après 2015 comme un élément clé de  son cadre conceptuel et d'adopter les sujets, les objectifs et les plans  nécessaires en vue de leur mise en œuvre.
 
- Le  programme de développement pour l'après-2015 devrait inclure un objectif clair en  ce qui concerne le « droit à l'autodétermination » et la fin de l'occupation  qui comprend un programme avec une contrainte de temps et des objectifs pour sa  réalisation.
 
- Alors que tous les gouvernements nationaux doivent clairement  faire plus pour la réalisation des droits de l'homme et la justice sociale, le  rapport du groupe doit reconnaître que la capacité des gouvernements à fournir  est limitée par trois obstacles mondiaux  principau :
a. Le changement climatique qui menace les moyens de  subsistance et de survie, en particulier des plus vulnérables qui n'avait rien  à voir avec la création du problème.
b. La finance mondiale dérégulée qui crée de la volatilité,  favorise la fuite des capitaux et l'évasion fiscale et menace les économies  réelles avec une crise répétée et dévastatrice.
c. Un régime commercial mondial  injuste qui  discrimine les pays en développement et des  accords d'investissement abusifs qui donnent aux entreprises le privilège  de poursuivre les gouvernements devant les tribunaux internationaux lorsque les  règlementations en matière de santé, de l'environnement ou des droits de  l'homme affectent leurs profits.
 
- Pour que le cadre post 2015 ait du succès, les mécanismes de  responsabilisation doivent être universels, fondés sur les droits, et offrir  des recours complets et en temps opportun aux communautés touchées. Les gouvernements, les institutions  financières internationales, les acteurs du développement et les entreprises  devraient être tenus de rendre compte à travers des mécanismes  multilatéraux juridiquement contraignants.
 
Comme toutes ces questions sont  fondées sur des conventions et engagements internationaux existants, ne pas en  tenir compte serait un scandale et serait préjudiciable aux objectifs de  développement et de justice sociale. Nous espérons, donc, que vous ne voudriez  pas vous associer à un résultat qui ne les comprenne pas.
Pour  souscrire, veuillez envoyer des emails aux comptes suivants :
Sarah  Boukhari (sarah.boukhari@annd.org), 
 Hanan Younis  (hanan.younis@annd.org),
 Social Watch  (socwatch@socialwatch.org)
La lettre est disponible en français, espagnol, anglais,  et arabe.
Voir ici  la liste des signataires.