2009

Les effets de la crise mondiale ont commencé à se faire sentir dans ce pays tourné vers l’exportation. Ils se traduisent par des hausses de prix des aliments et de l´énergie, le chômage et la pauvreté, et ils attendent une réponse du système. Cela donne l’occasion de se centrer sur les droits humains et sur les problèmes de l´environnement, ainsi que sur les questions de l´activisme de la société civile qui se sont développées au niveau national. Par conséquent il est fondamental que les citoyens exigent davantage du Gouvernement qu’une simple relance du marché.
La Slovaquie a réussi à réformer son économie pour son adhésion àl'Union Européenne (UE). Toutefois, la croissance ralentit, et l’industrie automobile –la fierté nationale- a déjà commencé à réduire sa production. Pour pour faire face à la crise le Gouvernement a pris plusieurs mesures, dont beaucoup visent à augmenter l’emploi et à réglementer le marché. Pour leur part, les ONG doivent immédiatement remédier à leur manque de préparation à la crise. La discrimination envers les roms et les femmes, ainsi que l’autoritarisme du Gouvernement sont toujours présents. L’aide officielle au développement (AOD) est devenue institutionnelle du point de vue légal et elle est toujours en augmentation ; toutefois, elle est encore en-dessous des standards de l’UE.
Le manque de décision du Gouvernement et l'absence de stratégie et de vision claires pour répondre aux effets négatifs de la crise favorise le pessimisme et le mécontentement parmi la population, qui exige des actions – et pas seulement des mots – pour combattre la corruption et le crime et pour rétablir l'état de droit. La situation économique se dégrade et met en danger les droits économiques et sociaux de la citoyenneté. Les recettes publiques ont diminué en raison de la privatisation à grande échelle qui a commencé en 2003. Les hommes politiques, sous la pression du FMI et du mécontentement public, préparent des projets qui sont rejetés presque immédiatement.
S’agissant du pays le plus dépendant d’Afrique Occidentale pour ce qui est de l’alimentation, le Sénégal doit faire face à plusieurs défis suite aux multiples crises mondiales – économique, financière, environnementale, énergétique et bien entendu, alimentaire. Toutes influent sur une aggravation de la qualité de vie des citoyens – surtout dans les secteurs les plus vulnérables – parce qu’elles ont des répercussions sur la faible production, la baisse des importations et le prix élevé des produits de base. Les plans du Gouvernement n’apportent pas de réponse convenable aux besoins. La société civile préconise un retour à l’agriculture traditionnelle, correctement encouragée et soutenue par l’État.
La chute des exportations a provoqué des faillites, une diminution des activités et une hausse du chômage. Les envois de fonds des émigrés, qui représentent 5 % du Revenu National Brut, ont chuté de 10 % au début de l’année 2009. La privatisation et la vente des banques nationales de ces dernières années ont conduit le pays et les citoyens à s’endetter auprès des banques occidentales. Un récent prêt portant sur plusieurs millions et délivré par le Fonds Monétaire International, semble principalement destiné à soutenir les entreprises étrangères. Une des victimes de la crise est l’aide au développement : l’ensemble de la politique de coopération pour le développement roumain est en danger de disparition.
Bien que le système financier n’ait pas encore été sérieusement touché par la crise économique mondiale, la diminution des exportations, des envois de fonds provenant de l’étranger et de l’aide en général mettent en danger les progrès de la Tanzanie en matière de réduction de la pauvreté. Les services de base comme la distribution d’eau potable, l’assainissement et la santé doivent être accessibles à un plus grand nombre de personnes, ainsi que les crédits et la formation des agriculteurs. Pour ces raisons il est impératif que l’aide de l’étranger ne soit pas interrompue.
Le président Václav Klaus a déclaré en 2008 que le pays traversait une très bonne période, en ayant « foi dans le présent ». Cette euphorie tend à disparaître maintenant que l’économie commence à montrer des signes de faiblesse. La réforme des finances publiques, qui a entraîné une diminution des impôts pour les secteurs les plus aisés et l’augmentation de la taxe à la valeur ajoutée (TVA), a créé de plus lourdes charges pour les plus pauvres. Pour certains groupes marginalisés, comme les Roms, la situation est devenue tellement difficile qu’ils ont commencé à émigrer. Un point positif tout de même, en ce sens que le pays a fait quelques progrès – bien qu’insuffisants – pour diminuer les discriminations de genre.
La Moldavie vit une époque de turbulences. Avant les élections d’avril, le Parti Communiste au pouvoir a minimisé les conséquences de la crise financière. Les experts avaient pourtant déclaré que les pays pour lesquels les envois de fonds depuis l’étranger représentent un tiers du PIB, comme la Moldavie, sont les plus vulnérables. Après les élections, le gouvernement a cependant commencé à parler de la crise comme d’une « catastrophe ». Pour l’instant, les mesures proposées ont manqué leur cible.
Au lieu de diminuer, la pauvreté a sensiblement augmenté depuis 1990. Les désordres, les pillages et les destructions qui ont accompagné la rébellion menée par le général François Bozizé au pouvoir ont détruit le tissu économique, déjà détérioré, du pays. Aujourd'hui le gouvernement présente une stratégie de réduction de la pauvreté qui répondra difficilement aux exigences de l’OMD 1 si l'on ne s'engage pas immédiatement et de façon durable dans la voie de la paix et de la sécurité, et si l'on ne développe pas une croissance qui, en plus d’être exceptionnelle, favorise les pauvres.
La crise économique que le Portugal doit affronter depuis au moins 2001, aggravée par la crise financière et économique internationale actuelle, a eu comme conséquence une hausse du chômage et de la pauvreté. Cependant la pauvreté n’est pas seulement un effet de la situation actuelle, elle répond plutôt à une condition structurelle qui se maintient. Presque la moitié de la population, y compris les personnes de classe moyenne qui ont perdu leur emploi et/ou leur logement, a souffert de la pauvreté entre 1995 et 2000. Le changement climatique a aussi un effet sur l’économie et le bien-être de la population. De nouvelles optiques et de nouvelles mesures sont nécessaires pour combattre la pauvreté et pour faire face aux défis environnementaux.
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