Egypt

Demonstration at Tahrir Square,
Cairo. (Photo: EACPE)

Il y a déjà près de deux ans que les organisations des droits de l'homme et celles féministes ont exprimé leur profonde préoccupation face à l'escalade de politiques qui renforcent l'impunité et ne protègent les citoyens ni ne garantissent le droit de réunion pacifique.

L'exclusion des femmes de la sphère publique par l'incitation directe et l'agression doit être condamnée. Les crimes atroces de violence sexuelle ne peuvent pas être séparés de la baisse du statut social des femmes.

La révolution du 25 janvier, comme l'appellent les Égyptiens, est le quatrième au cours des cent trente dernières années. Le mouvement national moderne a cherché une souveraineté nationale efficace, en particulier en ce qui concerne l'économie et la capacité à assurer la justice socioéconomique dans la répartition des richesses et des revenus. Le peuple égyptien a découvert que, n'ayant pas de démocratie interne, il est impossible de préserver les acquis des révolutions précédentes.

Almost two years have passed since human rights and feminists organizations expressed their deep concern at the escalation of policies that reinforce impunity, do not protect citizens and do not guarantee the right of peaceful assembly. The exclusion of women from the public sphere through direct incitement and aggression must be condemned. The heinous crimes of sexual violence can not be separated from the decline of the social status of women. The revolution of January 25, as the Egyptians call it, is the fourth in the last hundred and thirty years. The modern national movement has sought an effective national sovereignty, particularly with regard to economy and the ability to ensure socio-economic justice in the distribution of wealth and income. The Egyptian people discovered that without internal democracy it is impossible to preserve the conquests from previous revolutions. January 25 revolution asserts, then, the centrality of democracy, not only as a utopian goal, which practical implementation would be deferred indefinitely, but to lay the foundations of a modern, independent and prosperous country.
Une manifestation sur la place
Tahrir du Caire. (Photo:
Amnesty USA)

Source: The Egyptian Association for Human Rights:

Trente-six organisations de la société civile égyptienne ont condamné une « campagne de dénigrement » et « tentatives d'intimidation » effectuée par des procureurs qui accusent les groupes, sans les identifier, de « haute trahison » et de recevoir des fonds étrangers illégalement.
« Ceux qui administrent actuellement les affaires du pays après la révolution du 25 janvier utilisent les mêmes méthodes du régime de Moubarak, » ont dénoncé les organisations, parmi lesquelles, l'Association égyptienne pour le renforcement de la Participation communautaire (EACPE, en anglais, point focal de Social Watch en Égypte).

Photo : New Woman Foundation

Source: SIAWI

Un projet de loi proposé par un juge de l'Egypte qui restreindrait la garde des mères sur leurs enfants, ordonnerait l'obéissance de l’épouse aux intentions du mari et interdirait des cosmétiques traditionnels a résulté en la protestation d'organisations de la société civile par son contenu contraire aux droits des femmes.

(Source: Signalfire.org)

Source: Rapport par  Salma Shukrallah, Al Ahram.

Partis et organisations civiles, parmi lesquels Mosharka  (point focal national de Social Watch), demandent que le Conseil militaire et le gouvernement d'Égypte se responsabilise pour la violence Abbassiya. Les groupes appellent un comité indépendant pour enquêter sur l'épisode.

Demonstration at Tahrir Square, Cairo,
in January. (Photo: EACPE)

Sources
Egyptian Association for Community Participation Enhancement
Magharebia.com
Cairo Institute for Human Rights Studies 

Vingt organisations de la société civile égyptienne étudient l'exemple tunisien pour recommander donnant la priorité à l'ébauche de la Constitution qui statuera « les institutions d'un régime démocratique » et de reporter les élections législatives et présidentielles.

(Photo: Danish-Egyptian
Dialogue Institute)

Source : AWID

« Les droits acquis des femmes d’Egypte et du monde arabe pendant les dernières décennies n’ont pas été donnés, ils sont plutôt la conséquence d’un pénible travail et de la lutte du mouvement pour les droits des femmes et ses défenseurs », a signalé le Réseau des organisations pour les droits de la femme en Egypte (NWRO) dans une déclaration du mois de mai.

Bien que les rapports officiels affirment que l’Égypte est sur la bonne voie pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le pays a fait peu de progrès à cet égard. Au milieu de la pire crise économique mondiale depuis la Grande dépression des années 1930, l’Égypte devrait entreprendre de grands changements et adopter des stratégies radicales de développement afin de pouvoir respecter ses engagements. Pour ce faire, une meilleure gestion de l’aide au développement est nécessaire et les politiques de l’emploi devraient être davantage promues et négociées, et être accompagnées d´ un plus grand nombre d’accords de partenariat avec le secteur privé et la société civile.
La crise du prix des aliments 2008 a mis en évidence, en l’absence de politiques agricoles pendant des décennies, le manque de souveraineté alimentaire du pays. Actuellement, l’économie égyptienne commence à ressentir l’impact de la crise globale. La diminution des envois de fonds de l'étranger et le retour des expatriés menacent un marché du travail incapable pour l’instant de les intégrer. Le Gouvernement encourage certaines mesures visant à favoriser l’investissement et à relancer l’économie. Bien que tardives, il faudrait pouvoir savoir si ces mesures seront suffisantes pour la relance de l’économie avant que le chômage et le manque de sécurité alimentaire ne génèrent un malaise social généralisé.
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