Peru

Photo: Alex E. Proimos
(CC/Flickr)

Les progrès du Pérou vers les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été insuffisants pour atteindre tous les objectifs et consolider leur viabilité, d’après la contribution nationale au Rapport 2013 de Social Watch. La croissance économique a été soutenue au cours de ce siècle, ainsi que la réduction de la pauvreté, selon les statistiques. De nouvelles classes moyennes émergent et la malnutrition et la mortalité infantile et maternelle se sont réduites. Mais la propriété de la terre et les revenus continuent concentrés dans quelques mains et le budget de l'Etat, qui a triplé en une décennie, est supporté par des impôts indirects.

La inequidad reina en Perú, donde la riqueza crece y la pobreza se maquilla <br> El avance de Perú hacia los Objetivos de Desarrollo del Milenio no ha sido suficiente para cumplir con todas las metas ni para afianzar su sustentabilidad, señala la coalición peruana de Social Watch en su evaluación sobre las políticas públicas y los compromisos internacionales.
Le modèle mis en oeuvre jusqu’à présent, traversé par diverses crises, a saccagé l’écosystème, appauvri la population et gravement pollué l’environnement. L’approche sectorielle et désordonnée de la gestion environnementale et du contrôle de la pollution est faible et limitée. Des mesures structurelles et pratiques ainsi que des normes sont nécessaires dans les régions rurales et urbaines pauvres. Il est nécessaire de renforcer la capacité institutionnelle des acteurs clé, de soutenir les services environnementaux et d’affiner les mécanismes de coordination entre les organismes donateurs. Le Gouvernement doit servir les intérêts de la population et non pas ceux des sociétés transnationales, c’est seulement sous cette condition que le pays pourra surmonter les défis environnementaux qui l’attendent.

L’apport des compagnies minières aux pays où elles opèrent et la destination de ces fonds devrait intéresser toute la société, en particulier les organisations qui luttent pour les droits sociaux et environnementaux. Mais au Brésil le débat est limité à des experts dans des domaines environnementaux, selon Alessandra Cardoso, de l’Institut d’Études socioéconomiques (Inesc, l’un des points focaux de Social Watch dans ce pays).

Con la presencia de funcionarios públicos, expertos del área fiscal y tributaria de América Latina, y numerosos representantes de organizaciones sociales de la región e internacionales, se inauguró en Lima la Mesa Redonda: “Política fiscal, crecimiento y desigualdad”.

Christ du Pacifique sur le Morro
Solar de Chorrillos.
(Photo: televisionperuana.org)

Source: Agenda Global

L'installation à Lima d'un monument émulant  le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, pendant les dernières semaines du gouvernement d'Alan García, est autre exemple d’ « utilisation et abus du pouvoir pour faire du business», « le manque de scrupules » et l'« égocentrisme » de quelques figures qui sont passés par la présidence du Pérou, et qui  « ont mit leurs noms dans des lieux publics ou ont fait n’importe quelle folie pour passer à l'histoire », a écrit dans son article plus récent pour l’Agenda Global le sociologue et avocat péruvien Héctor Béjar.

Source: Agenda Global

Les diverses variables que devra calculer le gouvernement du président élu du Pérou Ollanta Humala pour mettre en oeuvre le programme avec lequel il a triomphé dans les élections de dimanche (entre elles la complexité de la coalition en puissance, l'animadversion d'une grande partie des médias et la tension entre l'équilibre fiscal promis et les politiques sociales) sont soupesées par le sociologue Enrique Fernández-Maldonado Mujica dans une analyse pour Agenda Global.

Malgré une forte hausse du Produit Intérieur Brut (PIB) et une augmentation budgétaire du secteur public – le budget a été multiplié par deux en 20 ans – l’investissement social a chuté. A partir de 1990 l’influence des institutions financières internationales sur les politiques sociales ne s’est pas traduite par une baisse significative de l’extrême pauvreté et de la famine mais elle a servi de prétexte à l’inaction du Gouvernement dans ce domaine. La réforme fiscale, pourtant si nécessaire, n’a pas été effectuée, le système de sécurité sociale universel, financé par les impôts, n’a pas non plus été mis en place. Les questions de l’égalité des sexes et de l’environnement n’ont pas été abordées lors de l’élaboration du budget.
Le plan de relance économique du Gouvernement, lancé pour faire face à la crise, ajoute 3 milliards d’USD au budget annuel. Le Gouvernement, en partenariat avec des entreprises privées, s’en servira pour construire des logements, pour financer le secteur exportateur et pour développer des programmes d’aide sociale. Pour leur part, les travailleurs ont présenté un plan dont les objectifs sont les suivants : le maintien des niveaux de croissance économique adéquats et la génération d'emploi, la préservation des postes de travail, l’assistance aux secteurs moins favorisés et la relance de la croissance et de la consommation de la production nationale.
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