France : La cohésion sociale demande plus d’État et d’entraide personnelle

Dans les locaux de «Imprime-emploi»
(Photo : Matías Garabedian/Flickr)

Le premier « Baromètre de la cohésion sociale », dévoilé mercredi 28 septembre, montre une France à la recherche de plus de justice sociale et de respect mutuel entre citoyens. Le rôle principal dans l’amélioration de la cohésion sociale est dévolu aux pouvoirs publics, suivis par les habitants eux-mêmes.

« Nos concitoyens déplorent une faible cohésion sociale », écrit le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) dans le premier « Baromètre de la cohésion sociale », établi à la demande de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS), selon un rapport de François Tcherkessoff publié par le Secours Catholique.

L’enquête a été réalisée en face à face, au domicile de 2 000 personnes représentatives de la population. Cette mesure de la cohésion du pays a été dévoilée mercredi 28 septembre par le Credoc et la DGCS lors d’une rencontre avec les journalistes de l’Ajis (Association des journalistes de l’information sociale).

Une faible cohésion, cela signifie une société perçue par nos concitoyens comme de plus en plus inégalitaire. « Les plus favorisés sont de plus en plus favorisés et les défavorisés sont de plus en plus défavorisés », pensent 86 % des personnes interviewées, contre 13 % qui sont d’un avis contraire (« Il y a de moins en moins de différence entre les favorisés et les défavorisés »).

Il faudrait au contraire « mieux partager les richesses », « [que] tout le monde ait une part du gâteau », « éviter les écarts de salaire de 1 à 500 », selon les propos spontanés des personnes interviewées.

Faible cohésion, cela veut aussi dire que la société est jugée peu « méritocratique » : 38 % seulement des personnes interrogées ont le sentiment que « chacun a la possibilité de trouver la place qu’il mérite dans notre société ». Ce sentiment de déclassement est le plus élevé chez les personnes modestes ou appartenant aux classes moyennes.

À la demande de la DGCS le baromètre sera annuel, car l’État veut en suivre l’évolution pour « articuler les politiques publiques avec l’entraide existant entre les personnes elles-mêmes », selon la directrice générale de la cohésion sociale, Sabine Fourcade. Cela pour plus d’efficacité de l’ensemble des politiques sociales.

Source
Le Secors Catholique : http://bit.ly/ncfNZG