NOUVELLES DE SOCIAL WATCH - Nouvelles 32 - 25 avril, 2011

Nouvelles 32 - 25 avril, 2011

Les grands responsables du changement climatique esquivent leur responsabilité


Lim Li Lin, TWN (Photo: IISD)
Selon plusieurs organisations de la société civile, dont le Réseau du Tiers Monde (Third World Network, TWN), les pays industrialisés sont à l’origine du blocage suscité lors d’une nouvelle ronde de négociations internationales sur le changement climatique, qui se sont achevées à Bangkok la semaine dernière avec un nouveau retour en arrière.
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Afghanistan: la vérité sur la “mission d’entraînement” du Canada
Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a prolongé pour trois ans la mission militaire de son pays en Afghanistan, sans l’aval parlementaire. Il n’en avait pas besoin, d’après lui, car il s’agissait “d’une simple mission technique ou d’entraînement”. Cependant, les premiers décès de soldats canadiens dans le pays d’Asie centrale, en 2002, se sont produits lorsque quatre “entraîneurs” ont attiré le “feu ami” d’un avion de chasse F-16 étasunien, rappellent les experts Michael Byers et Stewart Webb dans un rapport publié par le Centre canadien de politiques alternatives, point focal de Social Watch et l’Institut Rideau.
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Parlement suisse élève pourcentage pour la coopération au développement
L’organisation suisse Alliance Sud a salué l’augmentation à 0,5% du pourcentage du revenu national brut (RNB) disposée par le Parlement pour la coopération au développement et s’est engagée à être très vigilante pour que cela soit observé.
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Tanzanie: Société civile demande du temps pour discuter une révision constitutionnelle
Le gouvernement de Tanzanie devrait accorder plus de temps à l’actuel processus de révision constitutionnelle pour faciliter la participation citoyenne, a averti le chapitre national du Réseau d’ONG de l’Afrique Australe pour les droits de l’homme (SAHRINGON), point focal de Social Watch dans ce pays.
La police a lancé des gaz lacrymogènes la semaine dernière près du parlement, lorsque des étudiants essayaient de participer à une audience publique.
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PMA: “Le paradigme du développement doit changer d’urgence”
Lors des audiences interactives informelles de la société civile et l’Assemblée Générale de l’ONU, tenues le 1er avril à New York, en guise d’instance préalable à la Quatrième Conférence des Nations Unies sur les PMA, qui aura lieu le mois prochain à Istanbul, des organisations de la société civile ont exigé aux gouvernements et aux institutions internationales d’abandonner les approches habituelles concernant les pays les moins avancés (PMA), « Le paradigme de développement doit changer d’urgence » a affirmé Arjun Karki, coordinateur international de LDC Watch.
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Mauvais temps à Bangkok

Le Réseau du Tiers Monde (Third World Network, TWN), Jubileo Sur, Christian Aid et Les Amis de la Terre, entre autres organisations de la société civile internationale, ont applaudi le rôle joué par le monde en voie de développement lors de la ronde de négociations globales sur le changement climatique, la plus récente, qui s’est tenue à Bangkok la semaine dernière. Ces pays ont assumé la responsabilité de diminuer de 65 pourcent les émissions de gaz à effet de serre.

Les négociations, qui ont eu lieu à la capitale thaïlandaise, préparatoires de la XVIIème Conférence des Parties (COP17) de Climat de l’ONU qui se tiendra en décembre à Durban, en Afrique du Sud, avaient débuté le 3 du mois en cours.

“À Bangkok, ce sont les pays en voie de développement qui ont montré une vision claire de la manière d’atteindre l’objectif central de ces négociations : réduire les émissions d’une façon compatible avec la science et sur la base l’équité”, a dit Lim Li Lin, analyste, de la TWN, dans un communiqué de presse.

Même l’objectif  assumé par la communauté internationale de réduire le réchauffement climatique de deux degrés centigrades par rapport à 1990 “aurait un impact catastrophique sur la planète et sur l’humanité”,  a affirmé Lin. 

Les États-Unis ont choisi de “déterminer politiquement et individuellement, non en fonction de ce que la science a déterminé, ce qu’ils peuvent faire ”, a ajouté l’experte.

La réponse négative de Washington quant à accepter une réduction plus ambitieuse des émissions est normalement attribuée au manque de disposition de la population étasunienne pour changer son style de vie. “C’est une excuse pour l’inaction. Au fond, ils culpabilisent les électeurs, a regretté Lin.

 “Les négociations se trouvent dans un carrefour ; il est temps que nous nous mettions d’accord définitivement et à jamais sur la direction à prendre”, a indiqué l’analyste de la TWN.

 

“Nous luttons contre les agendas déjà fixés par les pays industrialisés. Donc, si nous avons un agenda trop maigre, l’accord auquel nous parviendrons à Durban sera très faible, a-t-elle ajouté.  

“Il serait malsain de laisser tomber le Plan d’Action de Bali et de choisir, à sa place, quelques éléments de l’accord de Cancun à discuter cette année”, a considéré Lin.

L’accord atteint à Bali comprenait la formation d’un Groupe de Travail sur l’action coopérative pour l’observance de la Convention internationale sur les changements climatiques, la création d’un fonds d’adaptation, des mesures sur le transfert de technologie et la réduction des émissions qui résultent du déboisement.

Mais les pays riches “souhaitent, entre autres, clore les négociations pour éviter une discussion dans laquelle les efforts ainsi que les techniques de mesure, soient comparés et calibrés” en vue d’un engagement visant à effectuer des réductions durables sur le long terme, a affirmé l’analyste.

La prochaine ronde de négociations aura lieu à Bonn, en Allemagne, au mois de juin.

Vendredi 8 même, lorsque les délibérations qui se sont déroulées à Bangkok se sont achevées, l’ambassadeur de la Bolivie auprès de l’ONU, Pablo Solón, a montré des statistiques officielles selon lesquelles les engagements du monde en voie de développement pour réduire les émissions sont plus forts que ceux du monde riche, principal responsable de l’actuelle crise climatique, due à son activité artificielle qui date du milieu du XIXème siècle.

Les chiffres révélés par Solón montrent que 65 pourcent des réductions des émissions seront effectuées dans les pays en voie de développement, si l’on tient compte des mécanismes de compensation d’émissions utilisés par les États riches, tels que le marché du carbone, par exemple. 35 pourcent seulement des réductions seront effectuées dans le Nord, selon les promesses actuelles en cours de négociation.

“Cela montre la fausse vérité de l’Union Européenne et d’autres pays riches selon laquelle des réductions de l’émission de carbone s’effectuent sérieusement”,  a considéré l’activiste Asad Rehman, de la filiale britannique de Les Amis de la Terre.

Le 5 avril, avec les négociations de Bangkok déjà en cours, la Bolivie, Cuba, la République Dominicaine, l’Équateur, le Nicaragua et le Venezuela ont manifesté, au nom de l’Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), leur préoccupation parce que l’Accord de Cancun (atteint dans cette ville mexicaine lors de la COP16) a été adopté en décembre 2010 en ignorant l’objection formelle d’un État membre, c’est-à-dire, sans consensus,
contrairement à ce qu’établit la Convention.

Mais la présidence mexicaine de cette COP a considéré les textes comme étant approuvés, ce qui provoque en ce moment les réactions des Etats de l’ALBA

En gros, l’Accord de Cancun n’oblige pas à réduire les émissions des pays industrialisés, renforce les marchés de carbone (des compensations d’émissions des États riches), présente une conception des forêts comme étant des éviers à carbone et ignore les droits des peuples indigènes.

Sources: Radio Mundo Real, TWN, agences Xinhua et dpa, The Irish Times, Global Post et Bangkok Post

 

 

Canada : Mission d’entraînement en Afghanistan ayant un haut risque de pertes

La “mission canadienne d’entraînement” de militaires afghans, prolongée pour trois ans par le premier ministre Stephen Harper sans qu’elle ait été discutée au Parlement, mérite un débat public plus consciencieux car elle représente de gros risques pour les militaires, ont affirmé ces experts.
 
Voici quelques-uns des points les plus importants de l’étude :

* Toutes les opérations militaires impliquent des risques inhérents à cette activité : des risques d’accidents et de “feu ami”. Les centres de recrutement et d’entraînement ont été fréquemment la cible d’attaques de rebelles. 

* Les soldats canadiens sont exposés à des attaques, du moment où ils doivent assurer la sécurité dans le périmètre de leurs bases.

*  L’entraînement exige de participer dans des opérations sur le terrain, où les entraîneurs pourraient se voir impliqués dans des combats avec des rebelles.

* Les rebelles se sont déjà infiltrés dans l’Armée nationale afghane pour attaquer des militaires étrangers dans les bases d’entraînement.

Le rapport conclut : malgré l’intention manifeste de Harper d’assurer plus de   “sécurité” aux soldats canadiens en Afghanistan, nombreux sont ceux qui risquent la mort ou d’avoir des lésions permanentes, ce qui condamnerait la mission à l’échec.

“Même s’ils ne l’admettent pas, la plupart des gouvernements occidentaux ont désisté en Afghanistan. Les missions d’entraînement constituent une stratégie claire pour battre en retraite qui coûtera la vie à plusieurs canadiens”, a affirmé Byers.

Les auteurs du rapport regrettent que la campagne électorale ait empêché les citoyens de participer à un débat public adéquat relatif à la mission. “Les canadiens doivent être conscients des risques”, selon Webb.

Lisez l’article en anglais sur le rapport publié par le journal Globe and Mail sur www.policyalternatives.ca/publications/commentary/truth-about-canada%E2%80%99s-afghan-training-mission

Lisez l’article en anglais sur www.policyalternatives.ca

Source: CCPA

 

 

0,5% - un long combat couronné de succès

La décision des Chambres fédérales d’accroître la coopération au développement à 0,5% du revenu national brut (RNB) jusqu’en 2015, met un terme à des années de débat. C’est la première fois que le Parlement décide de lui-même une augmentation de l’aide. Le Conseil des Etats a joué un rôle moteur.

Au commencement de la lutte pour l’augmentation de l’aide au développement se trouve la campagne « 0,7% – ensemble contre la pauvreté ». Elle a été lancée il y a quatre ans par plus de 70 organisations d’entraide, d’environnement, de femmes, de syndicats et d’Eglises, à un moment où des coupes claires étaient fortement dans l’air. Le succès de la pétition – déposée en mai 2008 avec plus de 200’000 signatures – a fait impression.

Alliance Sud est parvenue à forger une coalition interpartite, qui sera utile pour les décisions futures de politique de développement. Cette coalition a, début 2008, cherché un compromis acceptable. A l’époque, l’aide suisse s’élevait à 0,37% et le but officiel du Conseil fédéral était 0,4%. .La coalition a opté pour 0,5% du RNB, estimant qu’un taux supérieur était politiquement irréaliste.

Le PS et les Verts, qui demandent le 0,7% dans leur programme de parti, se sont ralliés sans hésitation au compromis et ils ont aidé à jeter les bases d'une approbation définitive au parlement. Les partis bourgeois ont eu plus de peine: quelques semaines après le dépôt de la pétition, l'objectif du 0,5% a échoué au parlement à cause de l'opposition conjointe de l'UDC et du PLR. Le PDC était divisé.Le Conseil des Etats a corrigé le tir en l’acceptant avec deux tiers des voix, grâce au plaidoyer des radicaux Felix Gutzwiller et Dick Marty.

Le lobbying convaincant des œuvres d’entraide et de députés démocrates-chrétiens comme Kathrin Amacker a permis, en décembre 2008, de renverser la vapeur au Conseil national.

Il a fallu alors vaincre la résistance du Conseil fédéral qui, invoquant des considérations financières, a d’abord refusé de fournir le message et le crédit complémentaires réclamés par le Parlement.

Le Conseil des Etats a cependant tenu bon et forcé le gouvernement à s’exécuter. Il a finalement voté en décembre 2010 une première tranche de 640 millions de francs pour 2011/12. Le Conseil national l’a suivi en février 2011 par 106 voix contre 79. La bataille de l’aide au développement est cependant loin d’être terminée pour Alliance Sud et les œuvres d’entraide. Prochaine étape : le prochain crédit-cadre pour 2013-2016. Le Parlement qui sortira des urnes en octobre sera-t-il en faveur du 0,5% ? Rien n’est moins sûr.

Source : Michèle Laubscher, Alliance Sud

Plus d’information : www.alliancesud.ch/fr/politique/cooperation/apd-un-long-combat-couronne-de-succes et www.alliancesud.ch/fr/politique/cooperation/50-ans-ddc

 

 

Réforme constitutionnelle conflictuelle en Tanzanie

Le Réseau d’ONG de l’Afrique Australe pour les droits de l’homme (SAHRINGON) a exigé au gouvernement de ce pays plus de temps pour collecter des opinions, lors des audiences publiques, à propos d’un avant-projet d’amendement constitutionnel ; trois jours à peine sont prévus pour ces audiences, a informé le journal The Guardian jeudi dernier. 

La coordinatrice nationale de SAHRINGON, Martina Kabisama, a dit à la presse mercredi dernier que trois jours ne sont pas suffisants pour que la société de Tanzanie apporte ses opinions.

Kabisama a affirmé que l’organisation qu’elle coordonne est “bouleversée” et “sous tension” à cause de ces événements. “On dirait une mesure délibérée pour nier au public l’opportunité de faire son apport” au processus, a-t-elle ajouté.

La semaine dernière, la police a lancé des gaz lacrymogènes afin de disperser les étudiants qui essayaient d’entrer à Msekwa Hall, siège du parlement national à la ville de Dodoma, alors que l’audience à Dar es-Salaam, siège du gouvernement, a été annulée car les cantiques des manifestants ont interrompu la transmission des délibérations.

La ministre des Affaires constitutionnelles et Justice, Celina Kombani, a affirmé que les trois jours sont à peine l’instance initiale du processus. Par contre, une coalition de 20 organisations non gouvernementales dénommée Plateforme Constitutionnelle a averti, à travers son président, Israel Ilunde, que “même l’instance initiale devrait être inclusive”.

Selon Ilunde, les salles d’audiences dans les locaux du Parlement et du Pouvoir Exécutif, où celles-ci se tiendraient, auraient à peine de la place pour accueillir moins de 500 personnes.

Source : Rapport du journaliste Edwin Agola pour le journal The Guardian

 

 

<Contre l’« étiquette permanente » de “riches” et “pauvres”

“Nous ne voulons pas un monde où les pays portent une étiquette permanente avec l’inscription : ‘développés’ et ‘moins développés’, ‘riches’ et ‘pauvres’. Les peuples des PMA veulent avancer vers un cadre de prospérité partagée et veulent vivre de manière digne. « Nous voulons un monde sans PMA », a ajouté Arjun Karki.

Ci-dessous, quelques-uns des passages les plus importants des audiences :

Karki: pour un monde sans PMA
“Qu’attendons-nous de cette conférence ? Pas une simple réitération des programmes d’action et des engagements des décennies passées -nous les avons déjà écoutés dans leur totalité précédemment et nous avons vu des résultats décourageants- mais, encore une fois, des efforts renouvelés pour leur mise en place.

“Nous avons besoin d’un engagement de la communauté internationale qui ouvre la voie à un processus de développement pouvant fonctionner dans les PMA et garantissant un transfert de technologie active, l’annulation de la dette, une justice climatique et l’accès réel aux marchés […]. Et, bien sûr, le respect des engagements d’assistance qui continuent d’être une source de revenus importante”.  

“Fixer des délais pour éradiquer la pauvreté et la faim”
“Les récentes hausses du prix des aliments ont eu un impact énorme sur les pauvres dans les PMA. […]  Le manque d’opportunités d’emploi, la réduction de la production alimentaire et les systèmes de distribution injustes sont venus s’ajouter à ce renchérissement, ce qui a eu comme conséquence une diminution de la quantité et de la qualité de nutriments”, a affirmé Sarba Raj Khadka, directeur de Rural Reconstruction Nepal, lors des audiences à New York.

“Le succès de la conférence à Istanbul va dépendre entièrement des stratégies politiques significatives tendant à éradiquer la pauvreté et la faim dans un délai définitif, à galvaniser la reconnaissance de la jouissance universelle des droits humains et la justice sociale et à contribuer à la construction d’un monde exempt de violations des droits humains. Le nouveau Programme d’Action doit fixer un agenda de développement durable, chargé et qui puisse être clairement mis en œuvre en faveur des pauvres, qui surmonte les défaillances des programmes préalables élaborés au profit des PMA”, a déclaré cet activiste, qui a appelé l’ONU à convoquer une convention sur la souveraineté alimentaire.

Odile Ndoumbe Faye: “Les crises s’aggravent chaque jour”
“Des hommes et des femmes provenant des 33 pays les moins avancés de l’Afrique vivent à la merci d’une crise mondiale caractérisée par des crises économiques, alimentaires, environnementales, sociales et politiques qui ne cessent de continuer et qui s’aggravent chaque jour”, a dit Odile Ndoumbe Faye, lors des audiences, au nom de l’Association de Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement-Sénégal. “Ces crises ne sont pas isolées, elles expriment la crise du modèle néolibéral et capitaliste, caractérisée par la surexploitation du travail et de l’environnement et par la spéculation financière au détriment de l’économie réelle.”

“La souveraineté économique, politique et culturelle des PMA doit être respectée pour que le génie africain soit libéré et aide les hommes et les femmes du continent à penser à leur propre développement. Les dettes odieuses et illégitimes doivent être annulées et il faut effectuer un audit civique pour permettre à la population des PMA de chercher des compensations par le biais de programmes éducatifs […]. Le genre doit être intégré au Plan d’Action d’Istanbul.”

Coates: “La reddition de comptes est une question qui nous concerne tous, non seulement les PMA”
“Selon Roberto Bissio, de Social Watch, la société civile joue aussi un rôle clé en ce qui concerne la tâche consistant à faire que les gouvernements rendent compte de leurs engagements, a dit Barry Coates, d’Oxfam International (Nouvelle Zélande). “La gouvernance et la reddition de comptes est une question qui nous concerne tous, non seulement les PMA. En tant que société civile, nous n’hésiterons pas à en appeler à la responsabilité des gouvernements donateurs, des grands pays en développement et des PMA mêmes, ainsi que des agences internationales.”

“Nous exhortons à travailler avec la société civile en tant qu’alliés à part entière. Nous jouons un rôle clé quant à la consolidation du soutien au Programme d’Action et au fait de garantir sa mise en place. Nous souhaitons jouer un rôle encore plus fort en ce qui concerne la proposition de politiques.”
 
De Meyer: “Le développement équitable ne peut pas être atteint en allant en sens inverse des gens”
“L’inclusivité, la durabilité et le développement équitable son énormément importants. Certes, ces facteurs sont une condition nécessaire pour le développement réel”, a dit Rudy de Meyer, d’Eurostep et l’organisation belge 11.11.11. “Par contre, le risque est grand qu’ils ne s’égarent en euphémismes  ou bien qu’ils soient interprétés de n’importe quelle manière. Nous devrions mieux les qualifier, les rendre opérationnels et utiles.”

“Nous pouvons apprendre de quelques-uns des événements des derniers mois au Proche-Orient. Si les donateurs et les gouvernements veulent vraiment parvenir à un développement équitable, ce n’est pas en allant en sens inverse du peuple et de ses organisations qu’ils y réussiront.”

“Fixer des délais pour éradiquer la pauvreté et la faim”
“Les récentes hausses du prix des aliments ont eu un impact énorme sur les pauvres dans les PMA. […]  Le manque d’opportunités d’emploi, la réduction de la production alimentaire et les systèmes de distribution injustes sont venus s’ajouter à ce renchérissement, ce qui a eu comme conséquence une diminution de la quantité et de la qualité de nutriments”, a affirmé Sarba Raj Khadka, directeur de Rural Reconstruction Nepal, lors des audiences à New York.

“Le succès de la conférence à Istanbul va dépendre entièrement des stratégies politiques significatives tendant à éradiquer la pauvreté et la faim dans un délai définitif, à galvaniser la reconnaissance de la jouissance universelle des droits humains et la justice sociale et à contribuer à la construction d’un monde exempt de violations des droits humains. Le nouveau Programme d’Action doit fixer un agenda de développement durable, chargé et qui puisse être clairement mis en œuvre en faveur des pauvres, qui surmonte les défaillances des programmes préalables élaborés au profit des PMA”, a déclaré cet activiste, qui a appelé l’ONU à convoquer une convention sur la souveraineté alimentaire.

 

 

 
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